Prison ferme pour le chauffard qui a traîné un gendarme sur plusieurs mètres dans la zone militaire de Naval Group

Photo : Condamné le prévenu va également devoir verser des dommages et intérêts au gendarme. (Photo d'illustration: CQF Avocats / Pixabay)

2 décembre 2023 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Prison ferme pour le chauffard qui a traîné un gendarme sur plusieurs mètres dans la zone militaire de Naval Group

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Le 29 octobre 2022, sur le site militaire de Naval Group à Cherbourg (Manche), un gendarme avait été traîné sur 25 mètres, accroché à la portière d’une voiture qui tentait de prendre la fuite. Victime de nombreuses blessures, le gendarme s’était également vu prescrire dix jours d’interruption totale de travail (ITT). Un peu plus d'un […]

Le 29 octobre 2022, sur le site militaire de Naval Group à Cherbourg (Manche), un gendarme avait été traîné sur 25 mètres, accroché à la portière d’une voiture qui tentait de prendre la fuite. Victime de nombreuses blessures, le gendarme s’était également vu prescrire dix jours d’interruption totale de travail (ITT). Un peu plus d'un an plus tard, le 28 novembre 2023, le tribunal correctionnel de Cherbourg-en-Cotentin a condamné le conducteur du véhicule à une peine de quatre mois de prison ferme. Le jugement avait été mis en délibéré le 27 octobre 2023. Le prévenu pourra purger sa peine sous bracelet électronique.

Le prévenu fuit sans prévenir les secours

Comme le souligne La Manche Libre, les faits se sont produits dans la zone militaire de Naval Group, le 29 octobre 2022, aux alentours de 16h30. Au volant de sa voiture, un gendarme, qui occupe un logement de fonction à Naval Group, coupait la route à un homme qui roulait trop vite. Ce dernier décidait ensuite de doubler le véhicule du gendarme qui lui demandait alors de ralentir. Sorti de son véhicule, le militaire tapait alors du poing sur la voiture du prévenu afin d’obtenir une explication. Puis, il se dirigeait vers la portière du conducteur qui s’énervait puis redémarrait. Accroché par la manche de son veston à la portière avant gauche, le gendarme était alors traîné sur 25 mètres. Puis, le prévenu accélérait et fuyait à une vitesse de 75 km/h dans une zone militaire limitée à 20 km/h. Il n'a pas pris pas la peine de prévenir les secours.

La victime s’en sortait avec plusieurs blessures au visage, des dents cassées, 41 points de suture, un suivi psychologique conséquent et une prescription de dix jours d’ITT.

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Le prévenu va purger sa peine sous bracelet électronique

Âgé de 28 ans, le prévenu est un récidiviste des délits routiers. Son casier judiciaire fait également état de menaces de mort, outrage à agent, rébellion, dégradation, et entrée interdite sur un terrain militaire. D’ailleurs, lors du procès, l’avocat de la victime, a indiqué sur le fait que "dans cette zone de Naval Group, habitent des familles de militaires. Le prévenu n'avait rien à faire dans cette zone, et en plus à cette vitesse". Puis, il a insisté sur les conséquences psychologiques pour la victime et son entourage. "Pour son épouse, qui a vu son mari en sang, allongé au sol, les yeux ouverts, des dommages et intérêts sont sollicités". Pour le substitut du procureur de la République, qui a notamment requis dix mois de prison ferme sous bracelet électronique, "ce sont des violences graves". Le jugement avait été mis en délibéré au 28 novembre 2023.

Finalement, le prévenu a été condamné à une peine de quatre mois de prison ferme sous bracelet électronique, une interdiction de port d’arme pendant une durée de trois ans, une inéligibilité de trois an, une annulation du permis de conduire pendant un an et la confiscation du véhicule. Il devra aussi suivre un stage de citoyenneté. Enfin, il devra verser une provision de 1.200 euros au gendarme, avant fixation des indemnités sur intérêts civils prévue le 24 juin 2024.

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