Prison ferme pour l’agresseur d’une gendarme dans les Côtes-d’Armor

Photo : Le prévenu a été maintenu en détention à l'issue de son procès. (Photo d'illustration: Pixabay)

19 septembre 2025 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Prison ferme pour l’agresseur d’une gendarme dans les Côtes-d’Armor

par | Opérationnel

L’agresseur a été condamné à de la prison ferme après avoir frappé une gendarme lors de son interpellation, près de Guingamp, suite à des violences conjugales.

Un homme a été condamné à deux ans de prison, dont un an assorti d’un sursis probatoire, par le tribunal de Saint-Brieuc, le mardi 16 septembre 2025. Le prévenu avait notamment agressé une gendarme lors de son interpellation, à Plounévez-Moëdec (Côtes-d’Armor), près de Guingamp. Les gendarmes intervenaient pour des violences conjugales. Blessée, la militaire a obtenu huit jours d’interruption temporaire de travail (ITT) à la suite des coups reçus.

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Le prévenu menotté aux poignets et aux chevilles

Selon L’Echo de l’Armor et l’Argoat, les faits se sont déroulés le 11 septembre 2025 vers 22 heures. Une femme était victime des violences de son ex-compagnon, 34 ans, fortement alcoolisé. L’agresseur ne pouvait pourtant plus entrer en contact avec elle  depuis trois mois, après l’avoir menacée de mort. Néanmoins, avec l’accord de la victime, il occupait  une pièce située sous son propre logement. Le couple avait vécu ensemble durant 14 ans. Les trois filles, nées de cette union, ont été placées.

Dès leur arrivée, les gendarmes ont fait face à une situation tendue. Ils décidaient d’interpeller l’agresseur qui se rebellait. L’homme était si nerveux que les gendarmes ont dû le menotter aux poignets et aux chevilles. Cela ne l’a pas empêché de donner plusieurs coups de pieds dans les côtes d’une gendarme qui lui maintenait les jambes.

Maintien en détention

A l’audience, la gendarme blessée expliquait encore souffrir de douleurs costales. Du sang avait été retrouvé dans ses urines lors des examens. Les médecins lui avaient prescrit huit jours d’ITT. Son ex-conjointe  a décrit les violences qu’elle a subies. Il l’a notamment poussé au sol, jeté un objet au visage et a tenté de l’étranger. Elle aurait réussi à se dégager en lui donnant un coup de poing à l’œil. L’agresseur a ensuite quitté les lieux car le chien de la victime s’est jeté sur lui et l’a fait tomber. Juste avant ces violences, l’homme de 34 ans s’était arrêté chez une voisine « qu’il a injuriée, avant de lui mettre les mains sur les fesses », écrivent nos confrères.

Le trentenaire présentait déjà onze mentions à son casier judiciaire avant son nouveau passage devant la justice. Il reconnaît avoir « disjoncté ». Outre sa condamnation à deux ans de prison, dont un assorti d’un sursis probatoire, il a interdiction d’entrer en contact avec ces trois victimes et obligation de se soigner et de trouver un travail. Il devra aussi indemniser les victimes : 300 euros pour la voisine, 800 euros pour la gendarme et 700 euros pour l’avocat de cette dernière. Il a été maintenu en détention afin de purger sa peine.

La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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