<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Près de 700 kilos de cocaïne saisis par la gendarmerie maritime au large de Fécamp

Photo : Des militaires de la gendarmerie maritime de Brest récupèrent des ballots de drogue, extraits de la coque d'un cargo en provenance du Brésil, en février 2023. (Photo: Préfecture maritime de l'Atlantique)

12 décembre 2023 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Près de 700 kilos de cocaïne saisis par la gendarmerie maritime au large de Fécamp

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Près de 700 kilos de cocaïne, conditionnés dans plusieurs dizaines de ballots qui flottaient en pleine mer au large de Fécamp (Seine-Maritime), ont été saisis mi-novembre 2023, par la Gendarmerie maritime du Havre. L'information avait initialement été dévoilée par le site Actu 17.

La découverte a été faite "par hasard" par un pécheur, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP. Une autre indique qu'il "pourrait s'agir d'un drop-off (largage en mer, NDLR) qui a échoué en partie". Une enquête a été ouverte par le parquet du Havre qui a co-saisi de la poursuite des investigations le service de police judiciaire du Havre, l’office antistupéfiants (Ofast) et, côté Gendarmerie, la section de recherches (SR) de Rouen et la gendarmerie maritime. Selon Actu 17, la marchandise est estimée à 22 millions d'euros à l'achat en gros.

La technique du drop-off se répand

Le drop-off consiste, pour les trafiquants, à larguer en mer des ballots de drogue, parfois reliés entre eux par des cordages et des dispositifs de flottaison, qu'un second bateau est chargé de récupérer pour le compte des destinataires.

"On a constaté une baisse du volume des saisies dans les ports ces derniers mois, mais une augmentation du drop-off, a confié en novembre à l'AFP Stéphanie Cherbonnier, cheffe de l'Ofast (Office anti-stups). Aujourd'hui c'est plus compliqué de sortir des marchandises des ports."

Le recours à cette technique du drop-off pourrait également expliquer la "marée blanche" sur la côte normande en début d'année 2023, avec l'échouage de plus de deux tonnes de cocaïne. Pendant plusieurs semaines, les gendarmes avaient été mobilisés, à terre comme en mer, pour sécuriser le littoral et intercepter d'éventuels nouveaux échouages, alors que le secteur grouillait de "touristes" très inhabituels pour la période.

[REPORTAGE] Avec les gendarmes de la Manche, mobilisés face à la « marée blanche » de cocaïne sur le littoral du Cotentin (mars 2023)

Les arrivées de cocaïne sur deux plages normandes dépassent les deux tonnes (février 2023)

D'autres saisies sur l'ensemble du littoral

Selon Actu17, d’autres "arrivages" de cocaïne ont également été retrouvés au cours du mois de novembre sur les côtes françaises. Le 15 novembre, 25 kg de cocaïne, répartis en pains d'un kilo, ont ainsi été récupérés sur une plage de l’Ile d’Oléron (Charente-Maritime). Les jours suivants, les 16 et 17 novembre, 100 kg de cocaïne, conditionnés en pains de 1 et 2 kg, ont été découverts sur des plages du Pas-de-Calais et de la Somme. Enfin, le 21 novembre, 40 kg de ce même produit ont à nouveau été découverts au large de Fécamp, coincés sur l'échelle d'une éolienne du parc éolien.

Le phénomène n'est pas nouveau. En 2017, déjà, les gendarmes avaient découvert près de 1.700 kg de cocaïne échoués sur la plage de Mimizan, dans les Landes. Onze étrangers qui voulaient récupérer la drogue avaient alors été interpellés.

Les côtes françaises ne sont d'ailleurs pas les seules touchées. En avril 2023, la police douanière italienne avait ainsi récupéré deux tonnes de cocaïne, pour une valeur estimée de 400 millions d'euros, conditionnée dans 70 ballots dérivant en pleine mer, près de la Sicile.

En 2022, plus de 27,7 tonnes de cocaïne ont été saisies en France, selon le ministère de l'Intérieur.

(LP, avec l'AFP)

Razzia sur la coke par les gendarmes sur une plage landaise (2017)

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