Six heures de reconstitution en nocturne et à huis clos, avec juges d'instruction, enquêteurs de la section de recherches de Toulouse, avocats des parties civiles et de la défense et témoins, ont été nécessaires dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 décembre, pour tenter d'éclaircir la disparition il y a deux ans de Delphine Jubillar, une infirmière âgée de 33 ans.
Lors de cette reconstitution nocturne, Cédric Jubillar, 35 ans, le principal suspect dans la disparition de sa femme Delphine dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, près d'Albi, a continué à nier toute implication. Cédric Jubillar, mis en examen pour homicide volontaire et écroué depuis juin 2021, est resté au cours de l'opération "fidèle à lui-même", "stoïque" et a continué de clamer son innocence, ont dit des avocats des parties civiles, qui espéraient des aveux, à l'issue de la reconstitution. Ils ont pourtant relevé des éléments matériels "qui permettent d'avancer" dans l'instruction, selon eux.
Un avis que ne partagent pas les avocats de Cédric Jubillar pour qui, au contraire, cette reconstitution autour de la villa du couple, n'a permis d'établir aucun scénario. Faute de corps, d'aveux ou de preuve irréfutable, les enquêteurs et le parquet de Toulouse espèrent qu'après cette reconstitution, épisode indispensable dans une instruction pour meurtre, le dossier Jubillar pourra être bouclé.
(Avec AFP)