Mardi 24 décembre, 26 des 27 victimes du naufrage d’une embarcation au large de Calais ont été identifiées. Leurs familles ont été contactées par la Croix-Rouge afin que leurs corps soient rapatriés. Le drame a eu lieu le 24 novembre alors que ces migrants, Kurdes irakiens pour la plupart, tentaient de rejoindre le Royaume-Uni à bord d’un canot gonflable qui a chaviré dans la Manche. Deux passagers seulement ont réussi à échapper au pire.
(Le 27 eme a été identifié depuis. Il s'agit d'un homme de nationalité vietnamienne de 29 ans, a précisé le parquet de Paris, qui a délivré un nouveau permis d'inhumer après celui sous X délivré avant qu'il ne soit identifié. )
(Outre ce dernier, au total, Il s'agissait de seize Kurdes d'Irak, d'un Kurde d'Iran, de trois Ethiopiens, d'une Somalienne, de quatre Afghans et d'un Egyptien. Sept femmes, un adolescent (16 ans) et une enfant (7 ans) font partie des 27 victimes. Selon l'enquête, les migrants seraient partis à bord d'un bateau pneumatique "en fin de nuit" de Loon-Plage, près de Grande-Synthe (Nord), où campent de nombreux exilés sur le littoral. Deux hommes seulement, un Kurde irakien et un Soudanais selon le ministère de l'Intérieur, ont pu être secourus. )
Selon le Kurde irakien, 33 personnes étaient à bord lorsque les passeurs les ont comptées.
L'IRCGN s'est appuyé sur l'odontologie pour identifier les corps
La délicate tâche de l’identification des corps a été confiée à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). En complément des relevés d’ADN, des empreintes digitales mais aussi des papiers ou des effets personnels qui ont pu être retrouvés, les gendarmes se sont appuyés sur l’odontologie, cette science médico-chirurgicale qui étudie l’organe dentaire. Pour que les proches des victimes puissent signaler leur disparition, un numéro et une adresse mail ont également été créés.
Trois semaines après le drame, la France, qui va prendre en charge l'inhumation des victimes, a annoncé avoir arrêté cinq passeurs présumés rappelle BFM-TV. L’IRCGN est chargée des aspects scientifiques des enquêtes et procède aux constations et expertises d’une certaine complexité. Son directeur, le colonel Franck Marescal, avait expliqué les prérogatives et les enjeux de cette unité de la gendarmerie dans un entretien à lire ici.