Le journal de France 2 a diffusé dimanche soir les images impressionnantes d'une vingtaine de manifestants burkinabés, criant des slogans anti français et tentant de pénétrer sur le site de l'ambassade de France à Ouagadougou, en l'absence de policiers locaux. Ils ont arraché des chevaux de frise barbelés d'une partie du mur d'enceinte en face de l'entrée de l'ambassade, détruit des caméras de vidéo-surveillance et tenté d'incendier le mur d'enceinte. Depuis le toit de l'ambassade, des gendarmes français ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Selon les information de L'Essor, tout comme plusieurs ambassades de France en Afrique, la protection matérielle de celle de Ouagadougou avait été récemment renforcée (blindages des portes d'accès, déploiement de caméras…). Dans cette ambassade, ce sont des gendarmes dit "gardes de sécurité diplomatique" (GSD) qui assurent la protection des locaux et des ses accès.
Il y a actuellement quelque 300 gendarmes GSD sur 90 emprises, qui relèvent de la Direction de la sécurité diplomatique du Quai d'Orsay. Les autorités françaises restent très discrètes sur les effectifs de gendarmes présents aujourd'hui dans la capitale burkinabé, ainsi que sur l'équipe d'une antenne GIGN de métropole déployée pour la protection rapprochée de l'ambassadeur de France. Lors de la réforme du GIGN 3.0, les techniciens d'escorte d'autorité et de sécurisation de sites (TEASS) avaient rejoints les antennes-GIGN.
En plus des moyens publics déployés pour la sécurité des emprises, les gendarmes disposent de vigiles d'une société privée française de sécurité. Enfin, comme le relève Le Figaro de ce lundi, un contingent de forces spéciales françaises Sabre est installé à l'intérieur d'une caserne burkinabé, où ils sont chargés de former des soldats burkinabés.