Les gendarmes ont délogé et interpellé au moins sept opposants à la construction de la ligne grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, installés dans des arbres à Saint-Jory (Haute-Garonne), entre jeudi 24 et lundi 28 juillet 2025.
La Gendarmerie a mené, à quelque 25 kilomètres du centre de Toulouse, une nouvelle opération visant à évacuer un campement de militants écologistes perchés pour empêcher le chantier de la LGV d’avancer.
Les gendarmes de la Cellule nationale d’appui à la mobilité (Cnamo), spécialisés dans les accrochages complexes d’obstacles et de manifestants, ont notamment démonté des cabanes que ces derniers avaient construites dans les arbres. Les militaires ont par ailleurs procédé à au moins sept interpellations, a indiqué à l’AFP le colonel Stéphane Dallongeville, chef des opérations du groupement de gendarmerie départementale de Haute-Garonne (GGD31).
Deux « écureuils » anti-LGV encore perchés
« Ca s’est bien passé en termes de sécurité », a estimé le colonel. Il n’y a pas eu de « mise en danger » de quiconque. Deux « écureuils », comme s’appellent eux-mêmes ces militants anti-LGV, étaient toutefois encore perchés dans des arbres lundi soir.
De leur côté, des militants anti-LGV présents, près des arbres, ont dénoncé auprès de l’AFP des interventions de la Gendarmerie ayant démarré jeudi, avant de s’intensifier lundi. Au cours de ces opérations, les forces de l’ordre ont exercé, selon eux, une « violence démesurée » sur les opposants à la LGV. C’est ce qu’affirme par exemple Louise, 23 ans, l’une de ces militantes.
« C’est la fin de la guinguette », a regretté de son côté Camille, 30 ans, faisant allusion au nom que les militants donnent à ce campement: « la Guinguette vaillante ». Il avait d’ailleurs déjà été démantelé à plusieurs reprises, avant de se recréer.
Des opérations semblables de la Gendarmerie avaient par exemple été menées en janvier et février. Mais l’occupation de la zone avait repris quelques jours après ces démantèlements.
La construction de la LGV Bordeaux-Toulouse a débuté en mai 2024. La nouvelle ligne à grande vitesse doit réduire le trajet Paris-Toulouse. Actuellement de quatre heures et demie à cinq heures, il doit ainsi passer à trois heures et dix minutes. La mise en service de la LGV reste pour le moment prévue en 2032.
(Avec l’AFP)
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