"La Gendarmerie reprend l'initiative", assure le commandant des gendarmes de Nouvelle-Calédonie le général de brigade Nicolas Matthéos, "L'État nous a donné plus de moyens, donc nous allons reconquérir les zones qui ont été perdues, et rapidement réinstaurer l'état de droit en Nouvelle-Calédonie", ajoute le général Matthéos.
Près de 80 barrages érigés par les indépendantistes ont été dénombrés sur cette route stratégique de 60 km qui relie Nouméa à l'aéroport international de Tontoufa. Les vieux VBRG, encore vaillants, ont commencer à écarter, avec leur lame situé à l'avant des engins, les carcasses de véhicules calcinés.
Si l'autoroute semble désormais dégagée, est encore rouverte à la circulation. "Tout ça va être très long, peut-être 4 ou 5 jours", a estimé la maire de Nouméa Sonia Lagarde dans un reportage de TF1.
Gendarmes mobiles et GIGN
Pour l'opération, plus de cinq cents mobiles et plusieurs dizaines de gendarmes du GIGN (GIGN central de Satory, antennes d'outre-mer et de métropole) ont été déployés.
« Nous savons qu’il y a encore beaucoup de barrages à lever pour imposer l’ordre républicain : les consignes de fermeté sont passées », a dit le ministre de l’intérieur et des outre-mer Gérald Darmanin. Il a fait état de « plus de deux cents interpellations et la réouverture de vingt commerces".
La liberté de circulation sur cet axe vital pourra permettre d'acheminer davantage du matériel, de denrées alimentaires et de médicaments vers Nouméa et, dans l'autre sens de rapatrier les quelque 3.500 touristes bloqués sur la Caillou depuis le début des émeutes il y a une semaine. Depuis lundi, six morts ont des dénombrés et des dégâts provisoirement estimés à plus de 200 millions d'euros. .Ces émeutes se sont déclenchées par les indépendantistes pour protester contre un projet de réforme électorale.
PMG (avec l'AFP)