Capgemini et Airbus (540 millions d'euros) ainsi qu'Orange, Atos et Bouygues Telecom (210 millions d'euros) –soit un total de 750 millions d'euros pour ce marché public– vont développer la première version du "Réseau radio du futur" (RRF), prochain système de communications entre les forces de sécurité intérieure et les services de secours, qui devra être opérationnel à l'été 2024.
Lancé en 2017 par le président Emmanuel Macron, le programme RRF aura un coût total de deux milliards d'euros financé par la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi) actuellement débattue au Sénat.
Les cinq entreprises retenues disposent de 19 mois pour construire et tester la première version de ce réseau commun qui "sera appliquée pour l'accueil des Jeux olympiques à Paris", en 2024, a assuré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une conférence de presse. "On a tous bien retenu le message sur l'importance de tenir le calendrier", lui a répondu le PDG de d'Airbus Guillaume Faury.
Ce système de communication à très haut débit, adossé aux réseaux 4G puis 5G des opérateurs mobiles, doit permettre aux forces de l'ordre et services de secours de "passer des appels vidéos, partager une position en direct, envoyer un électrocardiogramme", souligne Beauvau dans un communiqué. Le RFF remplacera les actuels réseaux bas débit vieillissants, utilisés par les forces de sécurité (comme le réseau Rubis pour les gendarmes, né il y a près de 30 ans), restés bloqués sur la 2G et donc incapables de supporter des fichiers trop gourmands en données.
Présenté comme résilient et sécurisé, le RRF sera aussi prioritaire "pour garantir qu'il ne soit pas soumis à la congestion des réseaux", sursollicités lors des crises ou grands évènements, et maintenir "un même niveau de qualité en toute circonstance", notamment en cas de crise.
PMG