La SR d’Amiens met un terme à un trafic d’armes piloté depuis une prison en Picardie

Photo : Des étuis de munitions d'armes à feu. (Photo d'illustration - S.Muller / Unsplash)

7 octobre 2025 | Opérationnel

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La SR d’Amiens met un terme à un trafic d’armes piloté depuis une prison en Picardie

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Un détenu orchestrait depuis sa cellule un vaste réseau de trafic d'armes reposant sur l’achat légal d’armes de ball-trap, maquillées et revendues

Treize personnes ont été mises en examen ces derniers jours, dans les Hauts-de-France et le Rhône, dans le cadre d’une enquête sur un vaste trafic d’armes piloté depuis une prison en Picardie, a annoncé lundi le procureur d’Amiens Jean-Philippe Vicentini.

« Dans une autre affaire, une information laissait penser qu’un individu détenu dans un établissement pénitentiaire picard se livrerait à un trafic  d’armes », a expliqué le procureur lors d’une conférence de presse.

L’ouverture d’une information judiciaire a permis d’établir que le détenu recrutait des complices, notamment des femmes, depuis son lieu  d’incarcération. Il leur demandait alors de s’inscrire dans un club de ball-trap pour qu’elles puissent acheter, dans des armureries ou via internet, des armes de catégorie C. 

Après cette acquisition, les malfaiteurs limaient les numéros de série afin de rendre les armes intraçables. Ils les revendaient  ensuite avec un bénéfice de 300 %, a-t-il précisé.

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La semaine dernière, « 15 personnes ont été placées en garde à vue, 13 déférées, sept placées en détention provisoire et six sous contrôle  judiciaire », a poursuivi le procureur. L’opération a touché plusieurs départements : Somme, Oise, Aisne, Nord et Rhône. 

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi « 15 armes à feu », des « munitions », et des « accessoires » dont lunettes ou chargeurs. Ils ont également mis la main sur  « 45.000  euros en espèces et 500.000 euros d’avoirs criminels ».

L’enquête sur ce trafic d’armes a débuté en début d’années

Le commandant de la section de recherches d’Amiens Julien Jourdan, a précisé que l’enquête a démarré « au début de l’année 2025 ». La Gendarmerie a mobilisé « plus de 150 gendarmes » avec l’appui d’un hélicoptère pour une vague d’interpellations le 30 septembre.

Le trafic concernait « plusieurs dizaines » d’armes, « fusils à pompe, pistolet mitrailleur, fusils de chasse, revolvers, pistolets automatiques et fusils semi-automatiques », vendues via ce réseau, a-t-il ajouté. 

Le procureur a annoncé la mise en examen des 13 hommes et femmes notamment pour « association de malfaiteurs« , « infractions à la législation sur les armes », « trafic en  bande organisée » ou encore « vente en bande organisée d’armes à feu », a précisé le procureur. 

(AFP)

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