Au total, une dizaine de personnes, soupçonnées de vols à main armée et/ou de trafics de stupéfiants dans l'Est de la France, ont été arrêtées depuis septembre 2019, dont quatre à la suite d'une nouvelle opération menée le 1er février 2022.
Tout commence le 3 mai 2019 dans une fabrique de bijoux près de Châtillon-le-Duc (Doubs). Huit hommes cagoulés et armés –certains de fusils d'assaut– pénètrent dans les locaux où se trouvent six personnes. Ils raflent 20kg de copeaux et de lingots d'or et 20kg de platine d'une valeur totale d'un million d'euros. La juridiction interrégionale spécialisée de Nancy confie alors l'enquête aux gendarmes de la section de recherches de Besançon. Quatre mois et demi plus tard, les gendarmes interpellent cinq hommes à Besançon et à Annemasse (Haute-Savoie). L'un des malfaiteurs, soupçonné d'être le cerveau du braquage, parvient à fausser compagnie aux gendarmes pendant la perquisition au domicile de sa mère près de Besançon.
Trois pour le prix d'un
C'est cet homme de 25 ans qui a été arrêté dans la nuit du 31 janvier au 1er février 2022 avec trois autres hommes, âgés de 23 à 31 ans. Ils étaient recherchés pour "vol avec arme en bande organisée, associations de malfaiteurs, enlèvement et séquestration, trafic de stupéfiants". Ils se trouvaient dans le même appartement lorsque des gendarmes du GIGN y ont pénétré. L'opération a été menée par la section de recherches (SR) de Besançon, le groupement du Doubs et près d'une trentaine de gendarmes du GIGN, venus de Satory et appartenant à la Force d'intervention (FI), à la Force observation et recherches (FOR) et à la cellule des moyens spéciaux.
Lors de la perquisition dans l'appartement, les gendarmes ont saisi des armes de poing et des munitions, des fausses pièces d'identité, des matériels pour commettre des vols, de la résine de cannabis et de l'héroïne destinées à la revente. A l'issue de leur garde à vue, les quatre hommes ont été mis en examen notamment pour "participation à une association de malfaiteurs, détention d'armes, détention de faux documents administratifs et trafic de produits stupéfiants". Ils ont été placés en détention provisoire.
Le butin du braquage du 3 mai 2019 n'a pas été retrouvé.
PMG