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Un violent incendie d’origine criminelle a ravagé dans la nuit de mercredi à jeudi le garage de la caserne “Gendarme Offner” à Grenoble, détruisant les véhicules qui y étaient stationnés.
Une trentaine de véhicules, des minibus appartenant à l’escadron 24/5 de Gendarmerie mobile, des véhicules banalisés de la section de recherches et des véhicules sérigraphiés du groupement ont été détruits a précisé à l’Essor le lieutenant – colonel Lino Iannetta, adjoint au commandant du groupement. Ce dernier a réagi en annonçant un renforcement des mesures de sécurité et nous a précisé qu’un deuxième plan de déploiement de vidéo surveillance était en cours pour l’ensemble de cette caserne implantée en centre-ville.
Le grillage de l’enceinte extérieure de la caserne Offner a été découpé à une hauteur d’environ 1,30 mètre à l’arrière de la caserne et les enquêteurs ont découvert des départs de feu à deux endroits différents.
L’incendie, survenu dans un entrepôt “totalement isolé du cœur névralgique” de la gendarmerie, s’est déclaré vers 3H30. Il a mobilisé “près de 70 pompiers” et a été “maîtrisé vers 6H15“, a précisé de son côté la préfecture. “Des riverains ont appelé le centre opérationnel de la gendarmerie, mais les sapeurs-pompiers avaient déjà été appelés et ont déployé d’énormes moyens et étaient encore présents en début d’après-midi ce jeudi” nous a encore précisé le lieutenant-colonel Iannetta.
Aucun logement n’a été touché, mais le garage est complètement détruit. “La continuité du service public assuré par la gendarmerie nationale est assurée et l’impact opérationnel du sinistre est nul“, assure la préfecture dans un communiqué.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, “consterné et indigné“, a exprimé son “total soutien aux militaires” après cet “acte particulièrement grave“.
Le ministre a assuré que “toutes les dispositions étaient prises pour que les véhicules et le matériel soit remplacés sans délai” et “que les unités touchées par ces destructions soient en mesure de remplir leur mission“.
Un gendarme a été légèrement intoxiqué en tentant d’intervenir mais son état n’inspirait pas d’inquiétude. Il a été placé sous surveillance au CHU de Grenoble.
Le parquet de Grenoble est saisi de l’enquête judiciaire. Elle a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble, qui a ses locaux dans la caserne où s’est déroulé l’incendie.
Ce sinistre intervient 48 heures après un autre fait similaire, certainement d’origine volontaire, qui a détruit cinq véhicules du groupement de gendarmerie de la Haute-Vienne, au cours de la nuit de lundi à mardi, dans l’enceinte de la caserne Jourdan à Limoges.
Le procès des huit personnes accusées d’avoir commis cette attaque est actuellement en cours à Paris.