Deux hommes étaient jugés le 26 août dernier par le tribunal de Bonneville. Ils étaient soupçonnés d’avoir foncé sur un barrage de gendarmes, à la Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie, suite à une course poursuite avec les militaires. Comme le souligne le Dauphiné libéré, l’un des suspects a été condamné à trois ans de prison pour violences aggravées avec arme, en l’occurrence le véhicule, sur personne dépositaire de la loi. Il a été maintenu en détention. L’autre a été totalement relaxé pour les faits qui lui étaient reprochés.
Neuf jours d'incapacité totale de travail pour deux gendarmes
Les deux hommes, placés sous mandats de dépôts et emprisonnés depuis le 10 juillet 2020, comparaissaient l’un pour refus d’obtempérer, violences aggravées et recel, l’autre pour deux derniers motifs. Deux gendarmes avaient été blessés à l’époque des faits et s’étaient vu prescrire neuf jours d’incapacité totale de travail (ITT).
De gros moyens de gendarmerie mobilisés pour les rattraper
Les faits s’étaient produits le 8 juillet 2020 quand une patrouille de gendarmerie voulait contrôler deux hommes à bord d’une Mégane volée, dans la commune de Saint-Pierre-en-Faucigny. A la vue des militaires, le véhicule prenait la fuite et engageait une course-poursuite. Beaucoup de moyens de la Gendarmerie étaient sollicités : quatre brigades de gendarmerie de Bonneville, une de Sallanches, une de Scionzier et une de La Roche, ainsi que trois véhicules du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Bonneville et un renfort aérien.
Un gendarme avait dû sauter sur le côté pour ne pas être renversé
Circulation à contre-sens, dépassement dangereux, les fuyards multipliaient les risques pour échapper aux gendarmes. Ils forçaient même un barrage dressé à La Roche-sur-Foron, manquant de renverser un gendarme qui a dû sauter sur le côté pour éviter le choc. Deux militaires auront une ITT de neuf jours suite à des blessures psychologiques. Le véhicule était retrouvé incendié le lendemain à 11 heures à Bonneville. Deux hommes étaient ensuite interpellés à proximité des lieux. Aucun des gendarmes n’a été en mesure d’identifier avec certitude les deux personnes comme étant les auteurs des faits…
Lors du procès, l’un des deux hommes s’est désigné être le conducteur du véhicule. Il était à l’époque sous contrôle judiciaire et avait interdiction de quitter l’Oise. Le doute a profité à l’autre personne soupçonnée. Aucune des parties civiles (les gendarmes qui ont failli se faire renverser et la victime propriétaire du véhicule volé) n’était présente lors du procès.