Guyane: démantèlement d’un important réseau logistique d’orpaillage illégal

Photo : Les matériels et marchandises proposés par le réseau de soutien logistique se retrouvaient ensuite sur les chantiers d'orpaillage illégal. (Photo d'illustration: Gendarmerie de Guyane)

23 avril 2025 | Opérationnel

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Guyane: démantèlement d’un important réseau logistique d’orpaillage illégal

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L'enquête des gendarmes a permis d'identifier un vaste réseau de soutien logistique aux orpailleurs illégaux et de le démanteler.

Trois personnes ont été mises en examen lors du démantèlement « du plus important réseau logistique d’orpaillage illégal » en Guyane, a annoncé mardi 22 avril 2025 la Gendarmerie à l’AFP.

Menée depuis février par les gendarmes de la section de recherches de Cayenne, l’enquête ciblait « un réseau structurant l’approvisionnement de plusieurs sites d’orpaillage illégal sur la partie est de la Guyane »

Dix tonnes de matériels et marchandises saisies

Le 15 avril, une opération judiciaire a ainsi permis l’interpellation de trois Brésiliens. Parmi eux, figure la tête du réseau. Le lendemain, les gendarmes ont également interpellé une quatrième personne, française cette fois. Trois de ces personnes ont été mises en examen, deux placées en détention provisoire, une troisième sous contrôle judiciaire.

Lors de la perquisition, les gendarmes ont saisi « huit corps de pompe, six moto-pompes, trois groupes électrogènes, une génératrice, cinq moteurs hors-bord, deux moteurs quatre cylindres, une pirogue de 16 mètres, quatre véhicules, treize téléphones ainsi que 3.700 litres de carburant », détaille la Gendarmerie.

S’y ajoutent « sept tonnes de marchandises destinées aux campements illégaux ». Notamment des vivres, de l’alcool, des cigarettes, des machettes ou encore des « catouris » (sacs de portage, NDLR). Le total des saisies dépasse ainsi les dix tonnes.

Logistique centralisée

Selon la Gendarmerie, c’est la première fois que les enquêteurs parviennent à « matérialiser l’existence d’une logistique centralisée, planifiée et professionnalisée », visant à soutenir en profondeur l’économie souterraine de l’orpaillage clandestin dans l’est de la Guyane.

« La lutte contre l’orpaillage illégal constitue un enjeu majeur en Guyane, souligne la Gendarmerie. Notamment « en raison de ses conséquences désastreuses sur l’environnement, la santé publique, la sécurité des populations et l’économie locale ».

Pour lutter contre ce fléau, l’Arme n’est pas seule. Depuis 2008, l’opération Harpie est en place sur le territoire guyanais. Associant gendarmes et forces armées en Guyane, elle vise à démanteler les chantiers d’orpaillage illégal et leurs matériels, mais aussi à couper les voies fluviales d’approvisionnement de ces chantiers.

Une problématique dont le général d’armée Hubert Bonneau, DGGN, a pu se rendre compte lors d’une visite en Guyane la semaine dernière, au côté du général de corps d’armée Pierre Poty, commandant la Gendarmerie des Outre-mer.

(Avec l’AFP)

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