<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> GIGN, Raid et BRI, associés pendant les Jeux olympiques et paralympiques

Photo : Les écussons du GIGN, du Raid et de la BRI-PP, les trois forces d'intervention spécialisée françaises.

26 janvier 2024 | Opérationnel

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GIGN, Raid et BRI, associés pendant les Jeux olympiques et paralympiques

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Selon le ministre de l'Intérieur, outre la mobilisation maximale des forces de sécurité intérieure, c'est un dispositif « révolutionnaire » qui sera mis en place pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024, associant en région parisienne les trois unités d'intervention spécialisée de la Gendarmerie (GIGN), de la Police nationale (Raid) et de la préfecture de Police de Paris (BRI). Une organisation inédite, d'autant que la plaque parisienne est traditionnellement la chasse gardée de la BRI, voire du Raid. Mais cette fois, face à l'ampleur de la mobilisation annoncée, pas le choix.

Le visible…

Sans trop entrer dans les détails pour des raisons évidentes de sécurité, le dispositif présenté mi-janvier semble relativement similaire à celui qu'avaient évoqué les patrons des trois forces d'intervention spécialisée à l'automne dernier, lorsqu'ils avaient "de concert", selon Europe 1, proposé de sécuriser ensemble la cérémonie d'ouverture des JO, et plus largement les Jeux.

Dans les faits, pendant les Jeux, outre les équipes engagées pour des missions spécifiques de protection rapprochées des athlètes, l'Ile-de-France sera partagée en trois zones. La première, composée des Yvelines et de l'ouest parisien, sera réattribuée aux gendarmes d'élite du GIGN. Le nord et l'est parisien, avec les départements des Hauts de Seine, de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne seront quant à eux confiés à la charge des policiers du Raid. Enfin, la zone de Paris "intra-muros" restera en partie sous la responsabilité de la BRI de la préfecture de Police.

… et l'invisible

Ça, c'est pour la partie visible de l'iceberg. En parallèle de ce découpage inédit, le GIGN constituera également une réserve d'intervention pour se projeter sur n'importe quel lieu de crise, avec l'appui du Groupe interarmées d'hélicoptères et des forces aériennes de la Gendarmerie, basés à Villacoublay. D'autres missions, "plus discrètes" seront également menées "au cœur de Paris" confie le colonel Benoît, commandant en second du GIGN, notamment pour la protection des délégations officielles, à commencer par les plus sensibles, tandis que le Raid se chargera de la protection des athlètes. Le colonel Benoît rappelle par ailleurs que les militaires du GIGN central "et de toutes ses antennes" poursuivront pendant toute la durée des Jeux leur engagement au profit de l'ensemble du territoire, "aussi bien en métropole qu'en outre-mer, sans jamais oublier la gestion quotidienne des crises adjacentes qui pourraient survenir (…) hors du dispositif de sécurité dédié aux JOP".

Pour le ministre de l'Intérieur, qui a souligné le caractère inédit de cette organisation et de ce partage du territoire en dehors des logiques habituelles de zones de compétence, cette décision symbolise "la collaboration de toutes les expertises et de tous les courages".

Il n'a d'ailleurs pas hésité à dire que "c'est sur les hommes et les femmes du GIGN, du Raid et de la BRI que reposera le succès de cet événement mondial, qui sera le fruit d’une capacité à anticiper et travailler ensemble".

Des gendarmes déployés dès le mois de mai

En amont de l'ouverture des Jeux, les gendarmes du GIGN seront par ailleurs chargés de la complexe sécurisation du relais de la flamme olympique, du 8 mai au 26 juillet, puis Paralympique, du 25 au 28 août. Un détachement de gendarmes d'élite sera ainsi directement intégré au sein d'une "bulle de sécurité" mise en place autour de la flamme pendant toute la durée du relais, en plus des spécialistes de la lutte anti-drones et des unités de forces mobiles (gendarmes mobiles et CRS) placés devant et à l'arrière du convoi, lui-même escorté par une douzaine de motocyclistes, de manière à repousser toute action extérieure.

JO-2024: une « bulle de sécurité » avec le GIGN et plus de 100 gendarmes et policiers autour de la flamme olympique

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