Deux hommes se trouvaient en garde à vue depuis dimanche 22 juin 2025, après une fusillade dans un village du Luberon, dans le Vaucluse, lors d’un mariage. Bilan: deux morts, dont la mariée, et deux blessés graves. Quelques heures après les faits, les gendarmes de la section de recherches (SR) de Marseille ont interpellé deux suspects. Ils sont âgés de 20 et 30 ans. Ces hommes faisaient partie d’un groupe de quatre assaillants, dont l’un a été tué. Un troisième assaillant serait toujours en fuite, selon un communiqué du procureur de Marseille Nicolas Bessone.
Meurtre et tentative de meurtre en bande organisée
Après 96 heures de garde à vue, les deux hommes interpellés ont été présentés jeudi à un magistrat instructeur et mis en examen notamment pour « assassinat » et « tentative d’assassinat en bande organisée », ainsi que pour « association de malfaiteurs en bande organisée » et « recel en bande organisée ». Ils ont été placés en détention provisoire. L’enquête, ouverte par le parquet d’Avignon, avait été transmise lundi 23 juin au parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille. et confiée à la SR de Marseille.
Il est 4h30 dimanche, à Goult (Vaucluse), petit village d’un millier d’habitants du Luberon. Construit sur une hauteur, il abrite de nombreuses résidences secondaires, au milieu des champs de lavande. Le mariage et ses festivités viennent de se terminer dans la salle des fêtes. Les mariés quittent donc les lieux en voiture. Arrivés dans un véhicule, des hommes armés et encagoulés ouvrent le feu sur les mariés. A l’issue de la fusillade, les agresseurs prennent la fuite à pied.
Deux personnes décèdent: la mariée, 27 ans, et l’un des agresseurs, touché dans l’échange de tirs. Selon la procureure de la République d’Avignon Florence Galtier, des tirs de riposte ont pu partir du véhicule visé par les agresseurs ou des proches des mariés. Selon une source proche du dossier, c’est en fait la voiture du couple qui aurait tué l’agresseur en le percutant en tentant de prendre la fuite.
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Autopsies prévues en début de semaine
Un important dispositif s’était déployé dimanche. Notamment une équipe de recherche mobilisant 65 personnes, dont un hélicoptère, l’antenne locale du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), ainsi que deux équipes cynophiles de piste. En parallèle, l’Institution a mis sur pied un dispositif judiciaire. Il comprend 30 enquêteurs, dont trois techniciens en identification criminelle. Ils ont également reçu des renforts de personnels de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) venus de Pontoise, en région parisienne.
Les autopsies des corps des deux victimes doivent se dérouler en début de semaine. Elles devraient permettre de déterminer les circonstances du décès de l’agresseur. Et notamment si une balle l’a touché, venant soit des autres agresseurs, soit du mari, soit des proches de la famille. Deux personnes, grièvement blessées, sont hospitalisées. Il s’agit du veuf, âgé de 25 ans, et d’un mineur de 13 ans qui se trouvait dans la voiture du couple. Une femme a également été blessée dans les tirs, plus légèrement.
Soupçon de fusillade sur fond de trafic de stupéfiants
Le mari, originaire de Cavaillon, compte 26 mentions au fichier des traitements d’antécédents judiciaire (TAJ). Avec notamment des infractions à la législation sur les stupéfiants et à la criminalité organisée. Officiellement, les enquêteurs ne privilégient cependant officiellement aucune piste. Mais, dès dimanche, l’hypothèse d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants prenait forme.
(avec l’AFP)
(Article mis à jour le 27/06/2025, avec la mise en examen des deux suspects interpellés)
