Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé à tous les préfets une "extrême vigilance" pour la fête juive de Hanouka, qui débute jeudi 7 décembre, en rappelant le "niveau très élevé de la menace terroriste" en France, dans un télégramme daté de ce dimanche et dont l'AFP a eu copie.
"Le niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays, ainsi que la persistance des tensions au plan international, en particulier dans le cadre du conflit israélo-palestinien, exigent le maintien d'une extrême vigilance", a écrit le ministre de l'Intérieur.
Présence statique visible
A partir de jeudi, les personnes de confession juive célèbreront pendant huit jours, jusqu'au 15 décembre, Hanouka, la fête des lumières. M. Darmanin a demandé que soit assurée "une vigilance renforcée par une présence statique visible aux heures d'arrivée et de départ des fidèles, lors des rassemblements et offices". Le télégramme est annoté d'un mot écrit de sa main: "Merci d'appliquer ad litteram cette instruction".
Samedi soir, un islamiste radical a tué au couteau et au marteau un jeune touriste germano-philippin de 23 ans et blessé deux personnes près de la tour Eiffel. Armand Rajabpour-Miyandoab, Franco-iranien de 26 ans, avait prêté allégeance au groupe Etat islamique dans une vidéo publiée sur son compte X, qui comportait "de nombreuses publications sur le Hamas, Gaza et plus généralement la Palestine", selon le procureur antiterroriste Jean-François Ricard.
Conflit au proche-orient
Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de l'attaque menée sur son sol par le mouvement islamiste palestinien Hamas, au cours de laquelle environ 240 personnes ont été enlevées. En représailles, Israël mène des bombardements intenses sur Gaza, petit territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis 2007. Selon un nouveau bilan dimanche du Hamas, ces bombardements ont fait 15.523 morts –à 70% des femmes et des enfants– et 41.316 blessés.
En France, depuis le 7 octobre 2023, plus de 1.500 actes et propos antisémites avaient été recensés mi-novembre, avec près de 600 interpellations selon le ministère de l'Intérieur.
AFP