Un pilote de chasse a été contraint à l'éjection lors d'un vol retour d'une mission, jeudi 3 novembre 2022, en Haute-Saône. Deux enquêtes ont été ouvertes, dont l'une confiée à la Gendarmerie de l'Air.
Il n'y a fort heureusement eu aucune victime en dehors du pilote, qui s'en sort indemne mais a tout de même été pris en charge médicalement. Jeudi 3 novembre 2022, aux environs de 14h45, un pilote du groupe de chasse 1/2 "Cigognes", rattaché à la base aérienne 116 de Luxeuil-Saint-Sauveur, a été contraint de s'éjecter son appareil, un Mirage 2000-5, en Haute-Saône. Il rentrait de mission et n'était pas armé.
Avant de s'éjecter, le pilote a eu le réflexe d'orienter la trajectoire de son appareil vers une zone boisée, ce qui a permis d'éviter des dégâts collatéraux trop importants au sol, lorsqu'il s'y est abîmé.
Les lieux du crash, situés à 5 kilomètres de la base aérienne, ont été rapidement sécurisés par les gendarmes du groupement de Haute-Saône, les militaires de la BA 116, et ceux de la gendarmerie de l'Air. L'objectif étant de préserver la scène afin de pouvoir procéder sereinement aux investigations.
Les gendarmes de l'Air enquêtent
Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes. La première concerne le volet judiciaire. Elle a été confiée à la Gendarmerie de l'Air, et notamment à la brigade de gendarmerie de l'Air de Luxeuil les Bains, ainsi qu'à la section de recherches de la gendarmerie de l'Air. Une équipe du commandement du groupement Nord de la gendarmerie de l'air, implanté à Vélizy-Villacoublay, est également sur place, aux ordres de la colonelle Valérie Lefevre. Selon l'armée de l'Air, contactée par L'Essor, cette enquête doit permettre de "connaître la responsabilité pénale" éventuelle.
#accidentaérien La section de Recherches, la BGA de Luxeuil les Bains et le commandement du groupement Nord de la…
Posted by Gendarmerie de l'Air on Friday, November 4, 2022
Une seconde enquête, dite de sécurité, est quant à elle de la responsabilité du Bureau enquêtes – accidents pour la sécurité de l'aéronautique d'État (BEA-é). L’objectif de cette enquête, plus technique, est de "comprendre les causes de l’évènement afin de renforcer la sécurité aérienne", nous confirme l'armée de l'Air.
C'est la quatrième fois en l'espace d'une dizaine d'années qu'un crash d'avion de chasse se produit dans la région. Dans deux des enquêtes diligentées par le Bureau enquêtes accidents, les conclusions sur les causes du crash avaient été une collision avec un volatile et une panne mécanique. Il est encore trop tôt, cette fois, pour affirmer qu'un de ces problèmes serait en cause.
Régulièrement, la gendarmerie de l'Air et le BEA-é travaillent conjointement lors de catastrophes aéronautiques impliquant des appareils de l'Etat. Dotée d'officiers de police judiciaire (OPJ) comme les autres composantes de l'Arme, la Gendarmerie de l'Air dispose d'enquêteurs spécialement qualifiés, formés aux fonctions de directeur d'enquête judiciaire en événement aérien militaire (DEJEAM). Cette gendarmerie spécialisée est rattachée pour emploi auprès du chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace.
Notre camarade, car c'est lui sur cette photographie, remercie tout le monde pour les messages de sympathie. Il va bien….
Posted by Groupe de Chasse 1/2 Cigognes on Thursday, November 3, 2022