“Quatre corps par terre”
Interrogé par le Courrier Picard, un autre témoin a livré ce récit: “Je
montais les marches qui mènent aux quais quand j’ai entendu des coups de feu.
J’ai vu quatre corps par terre, sur le quai. J’ai alors pris une petite fille
avec moi pour la mettre en sécurité. Il y avait par terre un pistolet
automatique noir. Avec une passante, nous avons couru : j’avais peur que l’homme à terre se ranime et tire à nouveau”.
Ce triple homicide “s’inscrit dans le contexte d’une séparation conjugale”, a expliqué la procureure, selon laquelle ce fonctionnaire “affecté à la préfecture de police de Paris n’aurait pas supporté l’annonce par son épouse de son intention de le quitter”.
C’est cette dernière qui, après avoir annoncé à son mari son intention de le quitter, a alerté les gendarmes.
Arrivés au domicile familial, ils y ont trouvé la femme seule, avec les
cinq enfants, tous mineurs, leur expliquant qu’une “dispute avait éclaté”. Le mari est alors revenu au domicile, alors que les gendarmes étaient encore présents. “Son attitude était parfaitement calme” et “la situation apparaissant normalisée, les militaires ont quitté les lieux et se sont assurés que la victime conduisait ses enfants au domicile de voisins sans que son mari ne s’y oppose”.
Il était prévu que la femme du voisin conduise également à la gare les deux autres enfants du couple.
L’accès à la gare de Noyon, à proximité de laquelle se tenait une fête
foraine, a été bouclé dans l’après-midi par les gendarmes et les policiers municipaux, a constaté un photographe de l’AFP. Le quai a également été bâché.
La circulation des trains a été interrompue, puis a repris, mais sans arrêt à Noyon. L’enquête a été confiée à la SR de la gendarmerie d’Amiens, qui devra notamment vérifier si ce policier a fait usage de son arme de service.
AFP
L’article Drame de la rupture à Noyon : un policier tue sa femme et deux de ses enfants est apparu en premier sur L'Essor.