Un gendarme avait été blessé en voulant interpeller un automobiliste qui avait refusé de s’arrêter à un contrôle. Le prévenu était alcoolisé et sous ecstasy. Il avait déjà été condamné en mai dernier pour conduite sous cocaïne.
Un homme de 27 ans a été condamné, le 17 septembre 2024, à deux ans de prison avec sursis par le tribunal de Vannes pour six infractions, dont un refus d’obtempérer. Sous ecstasy et alcoolisé, il avait refusé de s’arrêter à un contrôle routier. Un gendarme avait été blessé, à la main. Le militaire s’était vu prescrire 15 jours d’interruption totale de travail (ITT).
Un gendarme blessé à la main et opéré
Comme l’explique Ouest France, les faits se sont produits dans la soirée du vendredi 13 septembre au hauteur de Theix-Noyalo (Morbihan). Les gendarmes souhaitent contrôler un automobiliste qui conduit à une vitesse excessive. Mais au lieu de s’arrêter, cet habitant de La Trinité-Surzur accélère et zigzague sur sa voie de circulation en direction de Vannes. Une course poursuite est engagée.
Puis, soudainement, le conducteur réduit sa vitesse excessive jusqu’à un quasi-arrêt du véhicule, obligeant un autre automobiliste à freiner brutalement. L’un des gendarmes en profite alors briser une fenêtre de la voiture pour le contraindre de s’arrêter. Sans réussite.
Le suspect finit par garer sa voiture plus loin. L’interpellation est houleuse. La suite, l’un des militaires la raconte à la barre du tribunal. « En sortant, le conducteur est venu au contact, les mains en avant ». Trois gendarmes ont dû s’employer pour maîtriser le suspect. Sans oublier les insultes et menaces de mort à leur encontre. L’homme interpellé était sous ecstasy avec près de 1,80 gramme d’alcool dans le sang.
En brisant la fenêtre du véhicule, l’un des militaires a été blessé à la main. Il a dû se faire opérer. Un arrêt de travail de 15 jours lui a été prescrit.
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3 700 euros de dommages et intérêts pour les gendarmes
Lors du procès, le procureur a rappelé que l’accusé avait déjà été condamné pénalement en mai 2024 à huit mois de suspension de permis pour conduite sous cocaïne. Outre une condamnation à deux ans de prison avec sursis, le prévenu devra vers 3 700 euros de dommages et intérêts à deux gendarmes. Son permis de conduire et son véhicule ont également été confisqués.
Ce fait divers n’est pas sans rappeler le décès de l’adjudant Eric Comyn, tué lors d’un contrôle routier à Mougins (Alpes-Maritimes) après un refus d’obtempérer. Au niveau national, les refus d’obtempérer sont un véritable fléau. Un délit de ce type est enregistré en moyenne toutes les 20 minutes en France. En conséquence, près de 150 militaires de la Gendarmerie sont blessés chaque année à cause de conducteurs refusant d’obtempérer.