Jeudi 29 juin 2023 au soir, quelque 130 gendarmes des sept antennes GIGN de métropole et du GIGN central de Satory ont été déployés dans les régions et dans deux départements d'Ile-de-France. Leur mission était d'interpeller des émeutiers grâce à leur rapidité de déplacement. Vendredi soir, les gendarmes devraient être un peu plus nombreux, selon les informations de L'Essor.
Le déploiement du GIGN n'est pas inédit
En décembre 2021, 125 gendarmes du GIGN (antennes GIGN locales et GIGN central de Satory) avaient été envoyés en Martinique et en Guadeloupe, touchés par des émeutes. Ce déploiement visait alors à apporter les capacités d'intervention de ces gendarmes d'élite en zone d'émeutes, où les gendarmes et policiers sont régulièrement la cible de tirs à balles réelles.
Pour le colonel de gendarmerie (ER) Philippe Cholous, spécialiste du maintien de l’ordre, le Raid, la BRI ou le GIGN ne sont pas des unités destinées et formées au maintien de l'ordre, comme les forces mobiles spécialisées (compagnies républicaines de sécurité -CRS- et escadrons de la gendarmerie mobiles -EGM). Cet ancien commandant en second du Groupement blindé de la gendarmerie mobile (GBGM) basé à Satory, explique à L'Essor que le GIGN ou le Raid pourraient constituer une réserve d’intervention en cas d’utilisation d’armes à feu par des émeutiers.
"De toute façon, dit-il, le nombre des unités de forces mobiles n'est pas illimité et il faudra peut être faire appel à des unités non spécialisées dans le maintien de l'ordre". Il y a en France 60 compagnies républicaines de sécurité (CRS) et 109 escadrons de gendarmerie mobile (EGM). Chacune de ces unités de forces mobiles peut déployer sur le terrain une soixantaine d'hommes.
PMG