Deux gendarmes ont été relaxés par le tribunal de Vannes. Les militaires étaient accusés d'avoir violenté un enseignant lors d’un contrôle d’autorisation de déplacement, en avril 2020, à Arradon, dans le département du Morbihan. Les deux jeunes gendarmes avaient également porté l’affaire devant la justice, accusant l’enseignant de rébellion et d'outrages. Ce dernier a été condamné à six mois de prison avec sursis.
Une arrestation musclée
Comme le rappelle Le Télégramme, les faits se sont déroulés en plein confinement, le 27 avril 2020, dans la commune d’Arradon. En cette période de restriction des déplacements, un automobiliste présentait deux attestations pour justifier sa visite chez ses parents.
Mais pour les deux gendarmes, ces attestations n’étaient pas valables. Le ton était alors vite monté, et "des coups auraient été portés par le gendarme, avant que l’enseignant ne s’enfuie pour retourner chez ses parents, poursuivis par les gendarmes" écrivent nos confrères.
Il insulte les gendarmes : quatre de prison avec sursis
Les versions divergent à la barre du tribunal
Au tribunal le 10 janvier dernier, les gendarmes et l’enseignant étaient poursuivis pour violences réciproques, avec arrêts de travail et certificats médicaux à l’appui. Les gendarmes comme l’enseignant ont livré des versions différentes à la barre.
Le second a expliqué que son arrestation a été violente, sous les yeux de ses parents, tandis que les premiers, tour à tour, ont affirmé qu’ils avaient eu des difficultés à procéder à l’arrestation devant le comportement de l’enseignant.
Le tribunal conforte la réaction des gendarmes
Pour la procureure, la réaction des gendarmes a été proportionnée. "Rien n’étaye les premières violences dénoncées par cet automobiliste, devenu dangereux. Ensuite l’interpellation des gendarmes a peut-être été musclée, mais ils ont dû avoir recours à la force, face à cette furie", expliquait la procureure qui avait requis la relaxe pour les deux gendarmes et dix mois de prison, dont six avec sursis à l’encontre de l’enseignant pour violences, outrage et rébellion.
Dans sa décision rendue le 21 février dernier, le tribunal de Vannes a relaxé les deux gendarmes. De son côté, l’enseignant a été condamné pour outrages et rébellion à six mois de prison, avec sursis. Le prévenu devra également réaliser un stage de citoyenneté et verser 2.500 euros à chacun des deux gendarmes pour leur préjudice.