Dans le Cher, des gendarmes roulent avec des motos électriques

C’est une première en France ! Les gendarmes de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) du Cher, et notamment de la brigade motorisée de Bourges, sont désormais équipés de trois motos tout terrain électriques. Elles s’ajoutent aux quatre motos thermiques avec lesquelles ils roulaient déjà. Utiliser des motos électriques leur permet tout simplement d’accéder à des secteurs où ils ne pouvaient se rendre en motos thermiques. "Eu égard aux bords de Loire qui sont interdits aux motos thermiques, on s'est dit que si on voulait aller au plus près des gens, en surveillance en bord de Loire, il fallait de l'électrique. C'est le seul outil qui nous permet d'y aller proprement", explique sur Francebleu, le capitaine Sébastien Brunet de l’EDSR du Cher.

Se rendre sur des terrains où les gendarmes n'allaient pas avant

Ces trois motos électriques ont été financées par les collectivités locales (mairie de Belleville-sur-Loire, Léré et Sury-près-Léré). Leur prix: 9.000 euros chacune. Plus silencieuses, elles ont une autonomie de 100 kilomètres pour une vitesse de 50 km/h. Surtout, elles permettent aux gendarmes d’aller dans des endroits qui leur étaient difficilement accessibles auparavant. Ils peuvent ainsi intervenir au plus vite, sur des terrains interdits ou non praticables pour des engins thermiques. "Le but de ces outils, c'est d'aller là où on n'allait pas avant, dans la profondeur des territoires. Ça nous permet d'aller plus facilement à la rencontre des gens. Ils ont une approche beaucoup plus simple avec nous, du fait de cette curiosité autour de ces nouvelles motos. Ils ont l'habitude de nous voir sur la route avec nos motos bleues, là ce n'est pas le cas, donc ça les intrigue", ajoute le capitaine Brunet.

Renforcer la proximité avec les agriculteurs et la prévention de leur exploitation

Ces motos électriques sont, par exemple, très utiles pour sécuriser le travail des ouvriers agricoles dans les vignes du Sancerrois, durant les vendanges. Au-delà de l’aspect préventif, elles permettent aussi aux gendarmes de renforcer la proximité et la confiance avec les agriculteurs. "Plutôt que de voir un agriculteur sur le bord de la route, je préfère aller le voir sur son terrain, non pas pour l'enquiquiner, mais pour lui faire comprendre qu'on s'intéresse réellement à ce qu'il produit, à ce qu'il est, qu'on veut mieux connaître sa ferme. Le but est d'empêcher de nuire ceux qui profitent de ces grands espaces pour faire du repérage", conclut le capitaine Brunet.

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