À l'approche de l'été, le ministre de l'Intérieur a présenté aux préfets son plan de bataille contre la délinquance pour la période estivale, mardi 16 mai 2023, lors d’une visioconférence commune avec les responsables de la Gendarmerie et de la Police nationales.
La priorité sera donnée aux endroits répertoriés “comme étant les plus criminogènes”, notamment au regard de l’expérience de l'été 2022. Une trentaine d'endroits ont ainsi été identifiés. Les deux-tiers en zone Police, et le reste en zone Gendarmerie. Ces zones bénéficieront de renforts du 8 juillet au 20 août, afin de faire face à l'afflux de touristes. Le ministre parle ainsi d’un “mouvement de forces de l’ordre de l’intérieur des terres vers les côtes”.
Pour la Gendarmerie, la manœuvre est habituelle et souvent conçue plusieurs mois en amont. Avec son dispositif estival de protection des populations (DEPP), l'Arme mobilise ainsi chaque été des renforts constitués de gendarmes départementaux, mais également de gendarmes mobiles et de réservistes opérationnels. Les premiers sont généralement des militaires affectés le reste de l’année dans des brigades moins impactées par l’afflux de touristes. "360 gendarmes se déplaceront des terres vers les côtes", a ainsi expliqué le général d’armée Christian Rodriguez, directeur général de la Gendarmerie nationale, ajoutant qu'au total, avec les réservistes, les élèves-gendarmes en sortie d’école et les escadrons, il y aurait "1.256" personnes en renfort contre "1.056 en 2022".
Du côté de la Police, "231 policiers de sécurité publique, 11 compagnies de CRS, 66 unités de motocyclistes seront ainsi déployés dans les zones police concernées", a expliqué le directeur général adjoint de la Police nationale, Jérôme Léonnet.
(Avec l'AFP)
Les renforts estivaux de la Gendarmerie en place pour un été inédit (archives L’Essor – 2020)
