Cinquième nuit consécutive d’émeutes. Même mobilisation de 45.000 personnels des forces de l’ordre. Incendies et interpellations en baisse…

Photo : Un imposant dispositif policier a été déployé aux abords des Champs-Elysées, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023 ( illustration AFP)

2 juillet 2023 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Cinquième nuit consécutive d’émeutes. Même mobilisation de 45.000 personnels des forces de l’ordre. Incendies et interpellations en baisse…

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A 03H30 du matin, le ministère de l'Intérieur n'avait pas recensé d'incidents majeurs.
719 interpellations dans tout le pays, notamment pour port d'objets susceptibles de servir d'armes ou de projectiles.
– "Nuit plus calme grâce à l'action résolue des forces de l'ordre", s'est réjoui Gérald Darmanin sur son compte Twitter.
Dans le détail, 45 policiers et gendarmes ont été blessés pendant cette cinquième nuit, contre 79 la veille; 871 incendies ont été déclenchés sur la voie publique, contre 2 560 la veille; 577 véhicules et 74 bâtiments ont été brulés, contre 234 la nuit dernière.
De plus, 10 commissariats, 10 casernes de gendarmerie et 6 postes de police municipale ont été pris pour cible, a encore dit le ministère.
Pour la deuxième nuit consécutive, le ministre avait reconduit un dispositif de 45.000 policiers et gendarmes, dont 7.000 à Paris et en proche banlieue, et des renforts conséquents à Marseille et Lyon, les principales agglomérations touchées la veille par les heurts, destructions ou pillages.
Peu d'incidents ont été signalés dans ces deux villes.
Sur la célèbre Canebière notamment, d'importants effectifs de forces de l'ordre, épaulées par les unités d'élite du Raid et du GIGN sont parvenus à disperser les groupes de jeunes qui avaient semé le chaos la veille, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"On n'assiste pas du tout aux scènes de pillage d'hier", a commenté la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, dénombrant 56 arrestations vers minuit.
A Paris, un important dispositif a été déployé le long des Champs-Elysées, où des appels à se rassembler circulaient depuis vendredi sur les réseaux sociaux, a constaté une journaliste de l'AFP.
Tout au long de l'avenue, des petits groupes de jeunes vêtus de noirs ont déambulé sous les yeux de CRS devant les commerces, dont les devantures étaient protégées de planches de bois. Derrière des grilles noires, le célèbre
restaurant Le Fouquet's a accueilli normalement ses clients pour le dîner.
Les derniers groupes ont été évacués avant 02H00.
Peu d'incidents sérieux ont été rapportés en banlieue parisienne, point de départ des émeutes. Des policiers ont été toutefois la cible de tirs de mortiers d'artifice à Vigneux (Essonne). Selon le ministère de l'Intérieur, 194 personnes avaient été interpellées à 02H30 dans Paris et sa banlieue.
Le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) a été attaqué à la voiture-bélier dans la nuit de samedi à dimanche, alors que la famille de l'élu était présente, a-t-on appris auprès de la préfecture et de l'édile. Vers 1H30, alors que le maire LR Vincent Jeanbrun se trouvait à l'Hôtel de ville de L'Haÿ-les-Roses, des émeutiers "ont lancé une voiture-bélier sur (son) domicile avant d'y mettre le feu", a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur Twitter. Son épouse et l'un de ses deux jeunes enfants "ont été blessés", a-t-il ajouté, dénonçant "une tentative d'assassinat d'une lâcheté inqualifiable".
Dans la nuit de vendredi à samedi, les forces de l'ordre avaient procédé à plus de 1.300 interpellations, un chiffre record depuis mardi.
Dans les tribunaux d'Ile-de-France, la justice est en surchauffe face à l'avalanche de procédures pénales visant des émeutiers présumés….

(Avec l'AFP)

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