La compagnie de Beaune a mis en place, à l’occasion des vendanges, un dispositif de protection des vignobles.
La viticulture fait vivre une grande partie de l’arrondissement de Beaune. Après plusieurs années difficiles, les petites exploitations ont été particulièrement touchées. En 2016, au moment des vendanges des vols de récoltes , certes limités en nombre mais avec des préjudices importants ont été constatés.
Une parcelle sur la commune de Meursault avait été vendangée de nuit, le préjudice était de 1200 bouteilles pour une perte de 30 000€ environ. D’autres vols moins conséquents avaient été constatés ainsi que des vendanges sauvages de vigneron sur des parcelles voisines.
De mémoire de vigneron, cette situation ne s’était jamais produite auparavant. A la suite de ces vols des viticulteurs s’étaient mis à surveiller leurs vignes, certains armés de fusils. Pour cette raison, la gendarmerie s’est, cette année, résolument engagée pour protéger les vignobles.
En liaison avec les viticulteurs et les associations professionnelles, la compagnie de Beaune a décidé, sans débauche de moyens de tenir le terrain avec notamment le renfort de patrouilles de réservistes.
De jour, les patrouilles agissent pour rassurer les viticulteurs et pour avoir un effet dissuasif et rechercher le renseignement. De nuit, pour exercer une surveillance ciblée en fonction de l’avancement des vendanges et de l’attractivité de certaines parcelles situées dans des écarts loin des axes passagers. Un seul but l’efficacité et la recherche du résultat.
L’analyse des affaires de 2016 permet de dresser un profil des voleurs de récolte. Certainement des viticulteurs locaux, avec une exploitation familiale, certainement touchés les années précédentes par les phénomènes climatiques qui ont mis à mal leur trésorerie. Même si les investigations ont été menées minutieusement en 2016, les auteurs des différents vols n’ont pas été identifiés.
Le capitaine Moreau, commandant en second la compagnie de Beaune précise : « Devant le risque de réitération des faits de 2016, il nous fallait être dissuasif. Les échanges avec les association professionnelles du secteur viticole nous ont permis de faire passer des messages, notamment celui de la présence accrue sur le terrain de jour comme de nuit. Nous sommes dans une logique de tranquillisation et sécurisation sans débauche de moyens mais sur un effort particulier sur les 3 semaines de vendanges. Certaines nuits nous avons 4 patrouilles sur le terrain. De plus nous avons obtenu l’appui de la section aérienne pour des surveillances particulières ».
En journée des contrôles avec la DIRECTE et le CODAF sont programmés. Les viticulteurs, depuis plusieurs années sont très vigilants sur le respect de la réglementation sociale pour l’embauche des vendangeurs.
L’action de la gendarmerie a un impact fort sur le moral des viticulteurs qui se sentent plus tranquilles face aux vols.
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