C’est grâce à la brigade de contact de Belcaire dans l’Aude que la SR de Toulouse a rapidement pu interpeller le suspect réfugié dans une maison de famille.
Si les brigades de contact avaient à prouver leur intérêt au niveau de la Place Beauvau, c’est désormais chose faite. Vendredi 5 janvier, un nourrisson est enlevé par son père alors qu’il est hospitalisé à l’hôpital Purpan de Toulouse (Haute-Garonne). L’alerte enlèvement est rapidement déclenchée par le procureur. Le temps est d’autant plus compté que le bébé âgé de deux mois à peine, souffre d’une pathologie nécessitant des soins immédiats : il est alimenté par sondes gastriques et voies intraveineuses…
Élément important, l’alerte enlèvement mentionne les caractéristiques du véhicule conduit par le père, ainsi que son immatriculation. Dès le lendemain, un homme sonne à la porte de la brigade de contact de Belcaire, un petit village reculé de l’Aude situé sur les hauteurs de Limoux. Il a repéré le véhicule garé près de la Poste et situé… à 200 mètres de la gendarmerie. “Nous sommes une équipe composée de trois sous-officiers et d’un gendarme adjoint volontaire. Nous fermons deux jours par semaine. C’était le cas ce samedi”, explique l’adjudant-chef Christine Chicher.
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C’est donc une gendarme au repos qui recueille les premières informations auprès du témoin. Appelant l’un de ses collègues pour qu’il prenne la déposition du villageois, la gendarme part vérifier le signalement du véhicule. “Nous avons ensuite appelé des collègues en renfort”, poursuit l’adjudant-chef Chicher. La SR de Toulouse en charge de l’enquête est prévenue, tout comme la brigade, le Psig et la BR de Limoux. Jouant sur ses réseaux locaux, la brigade de contact parvient à se faire confirmer par le maire qu’un membre éloigné de la famille du nourrisson possède une maison secondaire dans le village., détaille le sous-officier.
Afin d’opérer en douceur, les gendarmes locaux prennent l’initiative de sonder le voisinage afin de savoir si quelqu’un alentour possède les clés… Bingo ! La SR de Toulouse peut intervenir et procéder à l’arrestation dans le calme. Une satisfaction pour les gendarmes locaux. “L’enquête aurait de toute façon été menée à son terme”, tempère l’adjudant chef Chicher qui précise toutefois : “La différence, c’est que notre présence et la qualité des liens que nous nouons avec la brigade de contact a permis à la gendarmerie d’agir plus rapidement.” Une rapidité salutaire pour Tizio. En l’absence de soins, son pronostic vital était engagé.
Guillaume Mollaret
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