Un gendarme de la brigade territoriale du Tampon, sur l’Île de la Réunion, fait l’objet d’une mesure disciplinaire et pourrait être suspendu. Le militaire apparait sur une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux depuis le 19 février dernier, qui le montre donner des coups de pieds à homme précédemment neutralisé avec un taser lors de son arrestation devant les grilles de la gendarmerie. Une enquête, menée par le parquet de Saint-Pierre, a également été ouverte.
Une vidéo montre un gendarme frapper un homme à terre
Selon le média local Zinfo974.com, cette vidéo a déclenché une vive polémique sur l’île. Un homme est assis devant la gendarmerie de Tampon, à l’aube, entouré de trois militaires. Puis, "à un moment donné, l’un d’eux semble faire usage d’un taser avant de donner un coup de pied à l’individu qui semble inconscient", écrivent ensuite nos confrères. Une enquête pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique est ensuite ouverte, comme le confirme la procureure de la République Caroline Calbo. Les trois gendarmes, présents lors de cette arrestation, ont été entendus.
Le commandant alerte le parquet
Ces faits de violences, révélés à la suite de cette vidéo, ont été signalés au parquet par le commandant de la Gendarmerie de La Réunion, le général Pierre Poty. "Je précise que j'ai moi-même informé la procureure de la République de l'existence de cette vidéo le 20 février au matin et de ma volonté qu'une enquête judiciaire soit diligentée immédiatement et confiée à la SR. Ce type de comportement, rarissime dans nos rangs, n'est pas acceptable et jette le discrédit sur l'action des forces de gendarmerie dont le travail quotidien au profit des Réunionnais et le dévouement au profit de la population sont unanimement reconnus", explique-t-il au média réunionnais.
Une mesure de suspension du gendarme a été demandée
Le général Poty confirme enfin que le gendarme, suspecté d’avoir frappé l’homme arrêté, a amené sa hiérarchie à prendre une mesure disciplinaire, sans attendre la suite de l'enquête ouverte par le parquet. "En plus des décisions judiciaires qui pourront être prises par madame la procureure de Saint-Pierre, une mesure de suspension a été demandée et une procédure disciplinaire interne a été initiée".
