La Gendarmerie nationale est une nouvelle fois endeuillée par un drame. Dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 juin 2023, un élève-gendarme de 21 ans s’est donné la mort avec son arme de service, dans la caserne de Baume-les-Dames (Doubs). Comme l’explique l’Est Républicain, le corps du jeune militaire a été retrouvé, inanimé, en pleine nuit dans l’arrière-cour de la caserne. La section de recherches de Besançon est chargée de l’enquête.
Arrivé à la caserne de Baume-les-Dames au début de l'année 2023
Un coup de feu a été entendu par un de ses collègues aux alentours d’une heure du matin. Sur place, le corps de l’élève-gendarme a été retrouvé sans vie par les militaires. L’arme de dotation se trouvait à ses côtés. Selon nos confrères, il n’a laissé aucun message pour expliquer son geste et rien ne laissait présager une telle issue dramatique pour ce jeune aux états de service "excellents". Le jeune élève gendarme était arrivé au début de l’année 2023 à la caserne de Baume-les-Dames.
Une enquête a été ouverte et confiées aux gendarmes de la section de recherches de Besançon. Contacté par France Bleu, le parquet de Besançon a confirmé la découverte du corps et l’ouverture de l’enquête. La piste du suicide est privilégiée. L'Essor présente ses condoléances à la famille et s'associe à la peine de tous ses camarades.
D'après les informations parvenues à L'Essor, il s'agit du onzième suicide d'un militaire de la Gendarmerie depuis le début de l'année 2023.
Une gendarme de 25 ans s’est suicidée à la caserne de Saint-Amande-Montrond (Cher)
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.