Les anciens gendarmes –et pas qu’eux…– se souviennent du temps où le chef de brigade les envoyait en "patrouille de surveillance générale". Il s’agissait d’aller d’un point d’observation à un autre, à la rencontre de la population d’un territoire, pour le connaitre en détail. On patrouillait à pied…
Aujourd’hui on ne descend de voiture, sauf exception, que pour mener une opération, effectuer un contrôle… La connaissance du terrain y perd !
Pour rendre plus rapide les interventions nécessaires, depuis 2020, la Gendarmerie expérimente des "brigades de gestion des événements" (BGE). Le but était aussi de réduire les astreintes des personnels… Pour l’instant, le bilan est mitigé: les maires n’ont pas toujours constaté une amélioration des délais, et regrettent d’avoir alors affaire à des gendarmes qui ne leur sont pas familiers…
Même en zone Gendarmerie, il existe des quartiers "sensibles" où une patrouille à pied risquerait de se retrouver en danger.
Il n’empêche: la police de proximité ne peut se concevoir sans contacts humains, sans connaissance précise du terrain. S’agissant des gendarmes, avec ou sans gilet pare-balle, il est important qu’on les voie, et plutôt à pied (ou à cheval) qu’en voiture!
Alain Dumait,
Directeur de L'Essor de la Gendarmerie