Sans permis et ivre, il se vante d’avoir percuté un gendarme, il reste en prison en attendant son procès

Photo : Le contrôle des gendarmes avait lieu à la sortie d'un boîte de nuit (photo l'Essor)

23 décembre 2024 | Opérationnel

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Sans permis et ivre, il se vante d’avoir percuté un gendarme, il reste en prison en attendant son procès

par | Opérationnel

"Tu as vu papa, je suis un homme, j’en ai eu un" a lancé un jeune chauffard à son père, peu après avoir percuté et grièvement blessé un gendarme dans les Ille-et-Vilaine. Sa remise en liberté a été refusé. Il restera en prison jusqu’à son procès.

Le 13 octobre 2024, un gendarme était grièvement blessé aux genoux et à la tête par un chauffard à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Un jeune automobiliste, sans permis et en état d’ivresse tentait d’échapper à un contrôle routier. Violemment percuté à la sortie d’une boite de nuit, l’adjudant-chef se voit prescrire au moins 90 jours d’incapacité totale de travail (ITT).  Placé dans la foulée en détention provisoire, l’auteur des faits , 20 ans, se présentait donc devant la Chambre de l’instruction de Rennes, le 19 décembre, dans l’espoir d’obtenir sa remise en liberté. Sa défense n’a pas convaincu. Il restera en prison dans l’attente de son procès.

Ouest France rappelle que les faits se sont produits, en pleine nuit à la sortie d’une boîte de nuit. Equipées d’un chasuble fluo sur les épaules et de lampes, les gendarmes réalisent un contrôle de routine. Puis, l’un des militaires alerte ses collègues : « ça arrive, ça arrive fort, écartez-vous ! ». Une Fiat Punto arrive à vive allure et fonce sur les gendarmes. Le conducteur est ivre et roule sans permis. Il a également consommé des stupéfiants. Quatre amis sont également présents dans le véhicule. Ils reviennent de boîte de nuit.

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Son avocat dit qu’il s’est trompé de pédale

Arrivée sur le point de contrôle, la voiture du prévenu ne freine pas et percute le véhicule qui le précède. Le chauffeur fait ensuite une embardée entre deux véhicules de gendarmerie et monte sur l’accotement. L’adjudant-chef, violemment percuté, est projeté sur plusieurs mètres. Il sera grièvement blessé et devra observer une période d’au moins 90 jours d’ITT. Mais la collision avec le militaire n’arrête pas le conducteur. Il revient sur la chaussée et fait un tête à queue avant de s’immobiliser enfin. Les gendarmes brisent sa vitre pour l’extraire et le menotter. Le chauffard et ses proches s’en prennent ensuite à l’un des militaires, « hurlant des insultes racistes à son encontre », écrivent nos confères.

Prévenu par les amis, le père du prévenu se présente ensuite sur les lieux avant que son fils ne soit embarqué. « Tu as vu papa, je suis un homme, j’en ai eu un, il faut maintenant avoir les autres », lance le jeune conducteur à son père.

Devant les juges, en demandant sa remise en liberté, le jeune exprime des remords. « Je suis désolé pour le gendarme, j’y pense beaucoup, je ne bois jamais, ce n’est pas moi qui ai fait ça, c’est l’alcool ».  Son avocat assure « qu’il s’est trompé de pédale », « qu’il a perdu pied, sous l’empire de produits stupéfiants ».

Ces arguments n’ont pas convaincu les magistrats de la chambre de l’instruction de Rennes. Le chauffard restera en prison jusqu’à son procès dont la daté n’a pas été fixée.

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