Piratage d’Uber Eats à 2,4 millions d’euros : la SR de Paris arrête deux suspects

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25 novembre 2024 | Opérationnel

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Piratage d’Uber Eats à 2,4 millions d’euros : la SR de Paris arrête deux suspects

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Une vaste arnaque, orchestrée via Telegram ,a permis de détourner plus de 2 millions d'euros au préjudice de la plateforme de livraison Uber Eats grâce à un système de fausses commandes et de remboursements frauduleux. Interpellés à Saint-Nazaire et Nanterre, les deux suspects sont mis en examen.

La gendarmes viennent d’interpeller deux hommes pour le piratage de la plateforme de livraison Uber Eats, via la messagerie cryptée Telegram. Un préjudice estimé à plus de 2 millions d’euros.  Le Parisien a révélé cette information confirmée à l’AFP par le parquet de Paris.

Les militaires de la SR de Paris ont donc interpellé le premier à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et le second à Nanterre. Mis en examen jeudi, ils sont placés sous contrôle judiciaire. La section de lutte contre la cybercriminalité a ouvert une information judiciaire pour « escroquerie en bande organisée« , avec « transaction illicite en bande organisée ». Uber Eats avait déposé plainte le 22 avril 2024. Elle venait de constater que, depuis janvier 2022, elle avait en effet remboursé à son insu des commandes de repas.

Des formations à l’escroquerie d’Uber eats

Un canal Telegram « Fast Eats » proposait en effet de commander sur la plateforme à – 50 % de la valeur réelle des repas. Les suspects récupéraient 50 % de la valeur réelle de la commande. Ils percevaient également le remboursement complet par Uber Eats.

Les auteurs utilisaient, pour chaque commande, de nouveaux comptes clients afin d’obtenir le remboursement de la première commande. Ils avaient mis en oeuvre un programme frauduleux, permettant d’automatiser leurs tâches. 137.000 comptes frauduleux ont ainsi été détectés. La société américaine a ainsi évalué son préjudice à 2,4 millions d’euros, du 1er janvier 2022 au 26 juin 2024.

L’enquête a établi que le canal Telegram « Fast Eats » proposait donc de commander de repas à – 50 % et la vente de « tech », des formations en escroquerie. Cette formation permettait, pour 300 à 500 euros, à un novice de les réaliser lui-même.

L’homme interpellé en Ile-de-France, né en 1996, sans casier judiciaire et sans profession, est soupçonné d’être le propriétaire du canal Telegram. On lui reproche d’avoir touché de l’argent et d’avoir fait disparaitre 200.000 euros de cryptomonnaies. « Il conteste les faits qui lui sont reprochés », assure son avocat Me Ian Knafou.

(Avec AFP)

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