Durant la guerre d'Algérie (Toussaint 1954 – mars 1962) et la période de départ des derniers militaires français (juillet 1962 – juillet 1964), plus de six cents militaires français, dont 36 gendarmes, ont été portés disparus sans que l'on puisse savoir ce qu'ils sont devenus. Ce chiffre a été obtenu – au prix de longues recherches – par le général (2S depuis 2000) Henry-Jean Fournier, président de "Soldis Algérie" (courriel : soldis.algérie@orange.fr). Créée le 1er novembre 2014 à l'occasion du 60e anniversaire du début de la guerre d'Algérie, l'Association nationale pour la mémoire des militaires portés disparus en Algérie (Soldis algérie), compte actuellement 450 adhérents individuels ou associations. Parmi ces dernières, on relève la présence de l'Amicale des anciens des commandos de chasse Gendarmerie en Algérie.
Soldis Algérie veut donc conserver la mémoire des tous ces soldats disparus par l'érection d'un monument, prévue en 2022. Lancée fin 2019, une souscription a permis de recueillir 200.000 euros, soit les deux tiers de la somme nécessaire (300.000 euros). 100.000 euros proviennent de particuliers ou d'associations et 75.000 des "Gueules Cassées". Il reste donc 100.000 euros à rassembler (Chèque à l'ordre du "Souvenir français – Monument Soldis", 20 rue Eugène Flachat 75017 Paris).
Ce monument devrait être installé dans "une ville de la Côte méditerranéenne", a précisé le général Fournier qui est en contact avec la municipalité.
Trente-six gendarmes sont portés disparus en Algérie, principalement après le cessez-le-feu du 19 mars 1962. Comme le gendarme auxiliaire temporaire Tahar Tahraoui, disparu près de SaÏda (nord-ouest de l'Algérie). Ou le gendarme Michel Charbon disparu près d'Orléansville (actuellement el Asnam, nord de l'Algérie). Nul ne sait où et comment ces hommes sont morts. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés et ils ont été déclarés "Morts pour la France".
PMG