Un "GIGN 3.0". C'est ainsi que le groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) résume sa réforme, basée sur une nouvelle organisation. Alors qu'il comptait jusqu'à présent environ 400 personnels, le GIGN voit ses effectifs bondir à 1.000 hommes et femmes. La raison? L'intégration officielle des 14 antennes GIGN (AGIGN) (sept en métropole et autant outre-mer) au Groupe. Ces dernières dépendaient jusqu'ici des régions zonales de Gendarmerie, bien que sous l'autorité du GIGN en cas d'engagement opérationnel. Avec ce rattachement à la fois opérationnel et organique au GIGN, entériné par la publication il y a quelques jours d'un arrêté du ministre de l'Intérieur daté du 26 juillet 2021, le GIGN devient ainsi la première force d'intervention de France. Côté Police nationale, le Raid et ses treize antennes regrouperaient aux alentours de 600 personnels.
De 400 à 1.000 personnels
Les 1.000 personnels sont répartis entre les différentes implantations : 400 directement rattachés au "GIGN central", à Satory (Yvelines), 350 dans les antennes GIGN de métropole (Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Reims, Tours et Caen), et 250 dans les AGIGN d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Mayotte).
Les antennes GIGN de métropole se musclent
L'unité d'intervention "hautement spécialisée" de la Gendarmerie vit ainsi sa seconde plus importante réforme, après celle de 2007 ou le GIGN a succédé au GSIGN, fruit de la fusion avec de plusieurs unités spécialisées de la Gendarmerie, dont l'escadron parachutiste d'intervention de la Gendarmerie (EPIGN) et le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).
Plus de 600 missions depuis le début de l'année 2021
Discrets bien qu'intervenant parfois sur des événements d'ampleur, le GIGN et ses antennes en métropole ont ainsi réalisé près de 600 missions au cours du seul premier semestre 2021. Il s'agit bien entendu d'interventions, mais également de missions judiciaires –comme des interpellations ou des transfèrement d'individus signalés dangereux– ou encore de surveillance et de renseignement.
Formation
L'autre changement dévoilé par l'arrêté publié au Bomi, concerne la formation des militaires du GIGN et de ses antennes. Alors que le groupe disposait ces dernières années d'une "force formation", celle-ci se voit monter en compétences avec la création d'un centre national de formation à l'intervention spécialisée. Le cursus de recrutement et de formation des gendarmes de ces unités est quant à lui standardisé. La sélection des gendarmes candidats pour servir en antenne GIGN se déroulera sur une semaine (contre 10 pour ceux qui souhaitent intégrer le GIGN central). La formation initiale des futurs gendarmes des AGIGN sera ensuite de deux mois. Une période commune avec les futurs opérateurs du GIGN, dont le formation s'étale sur 12 mois.
Un millier d’hommes pour un GIGN nouvelle génération en 2021
Nouvel écusson pour le GIGN 3.0
Un mois avant la parution de cet arrêté officialisant la nouvelle organisation du GIGN, le groupe avait déjà commencé à évoquer le sujet, notamment sur ses réseaux sociaux. Le 1er août, il avait d'ailleurs évoqué la sortie prochaine d'un nouvel écusson pour l'unité, symbolisant le rassemblement du GIGN central et des AGIGN. Ce dernier n'a toutefois pas encore été dévoilé. La devise de l'unité nouvellement constituée devrait d'ailleurs rester celle du Groupe : "S'engager pour la vie".
1er août 2021, les 14 antennes GIGN métropolitaines et ultra-marines rejoignent officiellement le GIGN Central.
Le…
Posted by GIGN – Groupe d'Intervention Gendarmerie Nationale on Sunday, August 1, 2021
L’antenne GIGN d’Orange : dix ans déjà ! (vidéo et diaporama)