Il y a un peu moins de sept ans, un gendarme du service technique de recherches judiciaires et de documentation, situé à Rosny-sous-Bois, alertait sur un téléchargement en ligne de fichiers, dont cinq pédopornographiques. Ce signalement a finalement permis de découvrir par la suite que cet homme avait téléchargé plus de 8.000 images pédopornographiques. Ce père de famille, habitant Montville, en Seine-Maritime, vient d’être condamné à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Rouen.
Perquisition des gendarmes en 2016
Comme le souligne Paris-Normandie, cette condamnation est l’épilogue d’une affaire débutée le 9 décembre 2014, quand un gendarme du service technique de recherches judiciaires et de documentation, alertait sur un téléchargement de 18 fichiers, dont cinq pédopornographiques, depuis un système de Peer to Peer (échanges de fichiers en réseau). L’adresse IP utilisée permettait alors de remonter jusqu'au prévenu. Le 30 août 2016, les gendarmes rouennais perquisitionnent son domicile, à Montville. Dans son ordinateur, saisi, les enquêteurs trouvent alors la trace du téléchargement de 8.112 images et plus d’une centaine de vidéos pédopornographiques. 83 autres fichiers de la même teneur, figuraient également sur une clé USB.
Le prévenu déjà condamné en 2010
L’homme, père d’une fille âgée de 10 ans à l’époque, bénéficiait de la garde alternée. La jeune fille avait néanmoins déclaré que son père n’avait jamais eu de geste déplacé à son égard. L’homme précisait quant à lui aux enquêteurs qu’il effaçait les fichiers quand sa fille était chez lui, avant de les retélécharger quand elle partait. En 2010, il avait déjà été condamné pour corruption de mineurs, les faits datant de 2006.
Depuis 2016 et la perquisition de son domicile, l’homme était suivi par l’association Emergence. Lors de son procès au tribunal correctionnel de Rouen, le 1er octobre dernier, il évoquait "une addiction" pour justifier le téléchargement en masse d’images pédopornographiques. La procureure a précisé que le prévenu "à la consommation impulsive, connaissait parfaitement les codes de cette communauté en ligne". Toutefois, elle soulignait "le travail remarquable", réalisé depuis cinq ans avec la psychologue. Le prévenu écope finalement de 12 mois de prison ferme assorti d’un sursis probatoire de 18 mois, avec obligation de poursuite de soins, et une interdiction pendant cinq ans d’effectuer des activités professionnelles en contact avec des mineurs.