Un suicide du haut de l'une des falaises d’Étretat, un poivrot à raccompagner chez lui, un déminage sur la plage, une fillette agressée sexuellement par son père, une engueulade avec un ado en scooter sans casque… Voilà le quotidien de l'adjudant Laurent Sandrail (joué par Jérémie Renier) qui dirige la petite brigade d'Étretat. Un quotidien que connaissent les gendarmes de la "blanche". Avec une vie en caserne, où la vie intime est inséparable de celle de la gendarmerie, mais où la solidarité est une réalité dans les moments difficiles.
C'est une affaire sur fond de misère paysanne qui va faire basculer la vie du gradé. Un éleveur de vaches laitières n'arrive plus à s'en sortir entre la banque et les règlements sanitaires. Il pète les plombs, renverse un fonctionnaire de la direction départementale de l'agriculture et prend la fuite. L'adjudant le retrouve, tente de le raisonner, puis lui tire une balle dans la jambe pour qu'il évite de se suicider avec son fusil de chasse. Mais la blessure sera fatale à l'éleveur. "Je voulais le sauver, je l'ai tué", dit alors le sous-officier qui se retrouve en garde à vue, avant d'être mis en examen pour homicide involontaire.
Dans ce film, Xavier Beauvois décrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité les étapes de la descente aux enfers de ce sous-officier qui finit par s'évader sur un voilier emprunté à une ami avec l'idée de gagner Terre-Neuve au Canada. Les acteurs professionnels et amateurs participent avec bonheur à ce très beau film dont la Gendarmerie reste le premier personnage.
PMG
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