Une information judiciaire a en effet été ouverte il y a une dizaine de jours à Paris contre un ancien député rwandais, qui vivrait en France, notamment pour "crime de génocide" et "crimes contre l'humanité" pour son rôle présumé au cours du génocide de 1994.
L'information judiciaire, ouverte par le parquet national antiterroriste, a été confiée au pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris. Les magistrats de ce pôle devraient donc saisir l'OCLCH. Elle est ouverte également pour les infractions de "complicité de crime de génocide", "complicité de crimes contre l'humanité" et "entente en vue de la préparation de ces crimes", entre avril et juillet 1994, période du génocide au cours duquel 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués.
Génocidaires et semeurs de haine dans le viseur de l’OCLCH
Plainte en septembre
Cette information judiciaire fait suite à la plainte avec constitution de partie civile déposée le 22 septembre par le Collectif des parties civiles du Rwanda (CPCR). Elle vise Pierre Kayondo qui vivrait au Havre, selon la CPCR. Celui-ci aurait été actionnaire de la Radio Télévision des Mille Collines qui avait poussé à la commission du génocide, et également proche de la milice hutu Interahamwe, bras armé du génocide.
L'OCLCH est actuellement chargé d'une trentaine de dossiers rwandais. L'office avait arrêté, en mai 2020 près de Paris, Félicien Kabuga considéré comme le financier du génocide. Au total, l'OCLCH traite 190 dossiers concernant 31 pays, comme le Rwanda, la Syrie, la Libye, l'Irak ou le Liberia.
Créé en 2013, l'OCLCH compte actuellement une trentaine de gendarmes et de policiers. L'OCLCH est commandé par le général Jean-Philippe Reiland.
PMG