L’intervention du GIGN, une collaboration interdépartementale de la gendarmerie, un recours aux caméras pour une analyse d’images de vidéosurveillance, des traceurs GPS : une véritable traque a été mise en place pour mettre la main sur un chauffeur routier qui se prenait pour un justicier de la route. Une centaine de gendarmes a été mobilisée pour interpeller cet homme, âgé de 54 ans, qui, depuis plusieurs mois, lançait des boulards sur les pare-brises des "mauvais conducteurs", explique Le Parisien. Pour rappel, des boulards ressemblent à des grosses billes en verre et pèsent une trentaine de grammes.
Interpellé le 1er novembre dernier, l’individu sera jugé devant le tribunal correctionnel de Melun, en Seine-et-Marne, le 6 décembre, pour violences avec armes.
(Actualisation : le tribunal a condamné le prévenu à 24 mois de prison dont 14 assortis de sursis probatoire, et ordonné que la peine ferme soit aménagée en assignation à domicile avec bracelet électronique. Il a également interdiction d’exercer pendant cinq ans en tant que chauffeur de poids lourd. Suite à cette affaire, il a été licencié pour faute grave.)
Il jetait des boulards de 6 centimètres sur les pare-brises
Comme l’expliquent nos confrères, les conséquences de cette invraisemblable histoire auraient pu être catastrophiques. Les faits se sont déroulés sur la Nationale 4, en Seine-et-Marne et dans la Marne. Un chauffeur a tenté de faire régner sa loi durant plusieurs mois, en jetant des boulards de 6 centimètres sur les pare-brises des "mauvais conducteurs". Suite à une succession de témoignages et de plaintes, une opération a été montée pour retrouver ce chauffeur. La société, qui l’employait, a été identifiée. Grâce notamment au traceur GPS placé sur le camion et à la vidéosurveillance, le domicile du suspect a été identifié en Meurthe-et-Moselle, au sud de Nancy.
Déjà 12 victimes identifiées
Au moins 12 victimes ont déjà été identifiées par les enquêteurs. Toutefois, ces derniers estiment que chauffeurs n’ont pas encore été identifiées. La première plainte date du 26 octobre et neuf autres ont suivi. Mais les gendarmes pensent que d’autres événements remontent à août. Les militaires ont même recoupé huit faits similaires en une seule et même journée, entre 19h30 et 22h45, sur une portion de route de 20 kilomètres dans la Marne. "Un calot lancé en pleine course à 80 km/h contre un véhicule roulant en sens inverse à la même atteint le double de cette vitesse au moment de l'impact", a indiqué un gendarme à nos confrères. Aussi, au départ, les enquêteurs ont également imaginé qu’il s’agissait de tirs d’armes à feu. "On a effectivement pensé qu'il s'agissait d'une petite arme à feu. Les impacts étaient "non-traversants", avec tout le milieu du pare-brise explosé et des fissures en étoile autour", confie une source policière au Parisien.
Jugement le 6 décembre prochain
Lors de l’arrestation du chauffeur le 1er novembre dernier, des sacs de boulards ont été retrouvés dans son camion et à son domicile. L’homme a reconnu les faits et sera jugé le 6 décembre par le tribunal correctionnel de Melun pour violences avec armes.
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