<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Lyon : la femme d’un gendarme jugée pour un double infanticide (mis à jour le 18-12)

Photo : La femme d'un gendarme, accusée d'avoir étouffé ses deux filles, est renvoyée aux Assises du Rhône pour assassinats (photo : L'Essor)

13 décembre 2021 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Lyon : la femme d’un gendarme jugée pour un double infanticide (mis à jour le 18-12)

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Une femme de gendarme, Jamila El Rhoufi., vendeuse en cosmétiques, est renvoyée, à partir du 14 décembre, devant les Assisses du Rhône pour "assassinats". Cette mère de famille, âgée de 41 ans, est jugée pour le double infanticide présumé de ses fillettes, de 3 et 5 ans, Allyah et Lyna, retrouvées mortes au domicile familial […]

Une femme de gendarme, Jamila El Rhoufi., vendeuse en cosmétiques, est renvoyée, à partir du 14 décembre, devant les Assisses du Rhône pour "assassinats". Cette mère de famille, âgée de 41 ans, est jugée pour le double infanticide présumé de ses fillettes, de 3 et 5 ans, Allyah et Lyna, retrouvées mortes au domicile familial de la caserne de gendarmerie de Limonest, à l’ouest de l’agglomération lyonnaise, en juin 2018. L’accusée, qui n’a aucun antécédent judiciaire, comparaîtra détenue. Depuis le début, elle clame son innocence. Ce procès doit durer jusqu’au 17 décembre.

Le gendarme a découvert le double infanticide de retour d’un week-end

Les faits remontent au 10 juin 2018 dans un logement de fonction situé dans la caserne de Limonest. Dès son retour d’un week-end sportif à l’extérieur, le père des fillettes, Romain X., sous-officier à la brigade territoriale, découvrait les corps de ses deux enfants qu’il avait laissées avec leur mère. Dans la recherche des causes du décès des fillettes, retrouvées mortes dans leur lit, les expertises médico-légales évoquent une "asphyxie mécanique" et un "syndrome asphyxique". Ils précisent également que les faits se seraient déroulés en deux temps : la nuit pour la première victime, et le lendemain après-midi pour la seconde. Durant ce week-end, ni le frère de l’accusée, ni sa belle-sœur, qui avaient rendu visite à l’accusée, n’ont remarqué quelque chose d’anormal chez elle.

La défense conteste le portrait accablant de la mère

De nombreuses zones d’ombre demeurent concernant les circonstances de ce double infanticide. Cela devrait provoquer certaines tensions durant les débats du procès. Concernant tout d’abord le portrait accablant de la mère que contestent ses avocats. "La mère a été immédiatement décrite comme bipolaire, et même alcoolique, or tout cela a été complètement écarté par les expertises psychiatriques et scientifiques", soulignent les avocats de la défense, Me Alexandre Plantevin et Me Javotte de Brem. Selon eux, "la cause exacte des décès n’est pas établie avec certitude. Toutes les pistes n’ont pas été sérieusement explorées", poursuivent-ils, évoquant aussi le fait que les deux enfants, malades, avaient consulté un médecin peu de temps avant les faits.

Ce procès, qui se terminera le 17 décembre, mettra également en lumière le climat familial qui régnait alors dans cette famille pour tenter d’éclaircir ce qui a pu se passer autour des enfants, et en particulier une mauvaise entente au sein du couple, dont les raisons invoquées sont divergentes de chaque côté de la barre. A l’époque, cette affaire avait suscité une vive émotion dans les rangs de la gendarmerie.

(Après trois ans de dénégations, cette femme de 41ans a avoué, lors de son procès, avoir étouffé ses deux filles… Le jugement est tombé le vendredi 16 décembre : elle a été condamnée vendredi à 28 ans de réclusion criminelle.)

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