Décès de Philippe Akar, vétéran des parachutistes de la France Libre

Photo : Ancien SAS de la France Libre, Philippe Akar venait tout juste de célébrer ses 103 ans. (Photos: AFPSAS et FrançaisLibres.net)

27 janvier 2022 | Société

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Décès de Philippe Akar, vétéran des parachutistes de la France Libre

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La mort de ce Français Libre a été annoncée ce jeudi par sa famille, dans le carnet du Figaro. Ses obsèques auront lieu le mercredi 5 février en début d'après-midi en l'église d'Ameugny, petit village de Saône-et-Loire où il vivait. Né le 14 janvier 1919 à Paris, selon sa fiche sur le site des Français […]

La mort de ce Français Libre a été annoncée ce jeudi par sa famille, dans le carnet du Figaro. Ses obsèques auront lieu le mercredi 5 février en début d'après-midi en l'église d'Ameugny, petit village de Saône-et-Loire où il vivait. Né le 14 janvier 1919 à Paris, selon sa fiche sur le site des Français Libres, il avait rejoint la France Libre en Ecosse, en juin 1943, après un long périple: traversée des Pyrénées à pied, emprisonnement en Espagne, expulsion vers Gibraltar. Breveté SAS (Special air service) en août 1943, il est affecté au 3e SAS. Il se spécialise alors dans le sabotage et l'utilisation des mines. Parachuté avec son stick en Seine-et-Loire, à quelques kilomètres de l'endroit où il s'installera plus tard, le sous-officier Philippe Akar supervise le sabotage des voies de communications des Allemands qui remontent vers le nord et l'est de la France. Il retourne ensuite en Ecosse pour former les nouvelles recrues des SAS français.

Dans la nuit du 7 au 8 avril 1945, les 3e et 4e régiments SAS français, soit quelque 680 hommes, sont parachutés en Hollande dans la cadre de l'opération Amherst destinée à désorganiser les arrières des lignes allemandes. Philippe Akar, parachuté dans la province de la Frise, tombe dans un canal et après une nuit passée dans l'eau, est fait prisonnier par des parachutistes allemands. Il avait raconté son passé de SAS dans le livre "Parachutiste au 3ème S.A.S., ma guerre 1939/1945" (éditions Atlante, 2007). Il était grand officier de la Légion d'honneur et venait juste de fêter ses 103 ans.

Mon Cher Lieutenant Philippe AKAR,
vos camarades des 3rd et 4th SAS, les familles de vos compagnons de combats et la…

Posted by Association des Familles des Parachutistes SAS de la France Libre on Friday, January 14, 2022

Son jeune frère Alain, né en 1924 et décédé en 1977, avait également servi au 3e SAS. Dans le même régiment, il y avait également trois frères, les frères Djian, dont deux furent tués au combat en septembre 1944 à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire), lieu d'un des plus grands faits d'armes des SAS français.

En juin 1944, les SAS français étaient au nombre de 900 hommes, selon David Portier, le spécialiste des parachutistes de la France Libre.

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