Près de Chalon, un gendarme rédigeait de fausses plaintes pour de vraies victimes

Photo : Le gendarme, condamné par le tribunal correctionnel de Chalon, ne s'est même pas déplacé à son procès. (Archive - G.Eichmann/WikimediaCommons)

23 janvier 2022 | Société

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Près de Chalon, un gendarme rédigeait de fausses plaintes pour de vraies victimes

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Un gendarme a été condamné, le 21 janvier, à neuf mois de prison assortis de sursis par le tribunal correctionnel de Chalon pour avoir fait des faux. A l’époque en poste à la brigade de Sennecy-le-Grand, située dans le département de Saône-et-Loire, il était chargé de l’accueil et a rédigé de fausses plaintes pour de […]

Un gendarme a été condamné, le 21 janvier, à neuf mois de prison assortis de sursis par le tribunal correctionnel de Chalon pour avoir fait des faux. A l’époque en poste à la brigade de Sennecy-le-Grand, située dans le département de Saône-et-Loire, il était chargé de l’accueil et a rédigé de fausses plaintes pour de vraies victimes entre juin 2018 et février 2019. Le militaire était absent au moment de son procès. Sanctionné d’un blâme, il avait été, depuis, affecté ailleurs.

Des numéros de procédures fictives

Comme le souligne Info-Chalon.com, ce militaire, chargé de l’accueil du public à la brigade de Sennecy-le-Grand, avait reçu cinq victimes de vols entre juin 2018 et février 2019. Il leur avait ensuite remis des récépissés de dépôt de plainte avec des numéros de procédures fictives. Car en réalité, il n’y a jamais eu d’ouverture d’enquête. Le gendarme en question s’est ensuite fait repérer lorsqu’une victime est revenue à la brigade, un jour où il était absent, pour demander une copie de sa plainte. Interrogé alors par ses collègues, l’intéressé a expliqué que l’informatique était en panne le jour de la plainte de la victime et qu’il avait rempli, provisoirement, un récépissé. Or, après des recherches réalisées au sein de la brigade de Sennecy-le-Grand, quatre autres plaintes, avec un numéro fictif, ont été découvertes. Le gendarme avait alors reconnu les faits. 

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Le gendarme a déjà reçu un blâme et n’est plus au contact du public

Le commandant de cette brigade a alors décidé d’affecter le militaire à une mission où il n’est plus en contact avec le public. A titre disciplinaire, le gendarme a également reçu un blâme. Pour expliquer ses fautes, le militaire, âgé d’un peu plus de 40 ans au moment des faits, a expliqué qu’il n’était plus investi dans son travail et s’y rendait "sans envie". Entré en 2002 dans la gendarmerie, il avait, auparavant, reçu deux lettres de félicitations pour la qualité de son travail.

Le gendarme absent à son procès

L’absence du militaire à la barre du tribunal correctionnel de Chalon, lors son procès le 21 janvier dernier, n’a bien entendu pas arrangé ses affaires. "L’absence de monsieur à l’audience est très regrettable", a notamment dit Patrice Guigon, procureur de la République, "car c’est un militaire de la gendarmerie, au fait de l’organisation de la justice et dépositaire de l’autorité publique. À ce titre, il doit se montrer exemplaire avec les personnes qui se présentent à la brigade, pour avoir toute la confiance de l’autorité judiciaire".

Reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, le gendarme a été condamné à neuf mois prison avec sursis, ainsi qu’à une peine complémentaire d’inéligibilité de 5 ans.

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