Les gendarmes s’installent au sein du Campus Cyber

Poussé par Emmanuel Macron, le Campus Cyber, situé à la Défense, en banlieue parisienne, vient d’être inauguré en début de semaine. Ce site, “lieu totem de la cybersécurité”, rassemble désormais “les principaux acteurs nationaux et internationaux du domaine”, selon le communiqué de présentation de la structure. En tout, le lieu doit accueillir environ 1700 spécialistes de la sécurité informatique et de la lutte contre la cybercriminalité.

Le Campus Cyber doit notamment rassembler des “experts de l’analyse cyber afin de renforcer les capacités de veille, de détection et de réponse à la menace”. Le lieu hébergera notamment un observatoire de la cybermenace et une base commune de renseignements sur les menaces informatiques.

Outre le cyberpompier de l’Etat, l’Anssi, et de nombreuses entreprises privées, le Campus cyber a été rejoint par plusieurs services du ministère de l’Intérieur. Comme déjà annoncé, les gendarmes seront présents. Son commandement spécialisé, le Comcybergend, a prévu d’y installer son état-major.

Les gendarmes prévoient d’installer 44 postes sur place. La Police nationale, la Préfecture de police de Paris et la DGSI y auront également des personnels, en tout un peu plus d'une cinquantaine d'agents. Côté Armées, le commandement pour le cyberespace, chargée des opérations militaires dans le cyberespace, la DGA, référent technique du ministère, et deux services de renseignement, la DGSE et la DRSD, auront eux aussi des représentants. 

Comment les gendarmes s’organisent dans le cyberespace

Cité par France Inter, le général de division Marc Boget, le patron des cybergendarmes, explique que le nouveau campus doit permettre d'installer une “synergie opérationnelle" permettant de "partager l'état de la menace avec le monde industriel, de réfléchir sur la protection de nos systèmes, de travailler avec les sociétés de remédiation", d’offrir “toutes les clés de la formation à la recherche et développement" et de permettre un “accès à la recherche et aux menaces de demain".