Un gendarme d’Annecy a été condamné pour harcèlement à l'encontre de son épouse. Le militaire a écopé de 8 mois de prison avec sursis, avec une obligation de soins, de travail et d’indemnisation de la victime avec qui il a interdiction d’entrer en contact. Le gendarme était jugé le 11 février dernier par le tribunal correctionnel d’Annecy.
Chantage au suicide
A la barre du tribunal d’Annecy, c’est un portrait peu flatteur d’un gendarme, père de trois enfants, qui est dressé. Son épouse confie subir, depuis 20 ans, une violence psychologique extrême de la part de son mari gendarme "qui contrôlait son quotidien", relate L’Essor Savoyard qui décrit une femme "oppressée, étouffée", qui subit aussi du "chantage au suicide et des crises de colères". En octobre 2021, l’épouse a déposé plainte contre le gendarme, après avoir tenté de partir en 2016 puis en 2019.
Selon nos confrères, l’homme aurait fait, à plusieurs reprises, du chantage au suicide, comme lorsque, à l’été 2021, il a laissé sa famille sur le lieu de vacances pour rentrer seul à la gendarmerie d’Annecy. Il aurait envoyé à son épouse des photos sur la préparation de sa scène de suicide.
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Le gendarme nie avoir été violent
Lors de son procès, le gendarme s’est défendu d’avoir été un jour violent physiquement avec sa femme. En revanche, il a reconnu ne pas s’être « rendu compte » du harcèlement et de la violence psychologique qu’il faisait subir à son épouse. Son avocat évoque un professionnel "courageux" et une vie de couple "accaparée par un métier de gendarme sous pression, remplie jusqu’à 250 jours d’absence du domicile par an pour le maintien de l’ordre", écrivent encore nos confrères. En 2021, le gendarme serait tombé de haut quand son épouse lui a annoncé qu’elle souhaitait le quitter.
Huit mois de prison avec sursis
"Mon client est déjà puni quelque part, il a perdu l’estime de son foyer de son épouse, de ses enfants, de ses collègues…", ajoutait son avocat. Le tribunal correctionnel d’Annecy a finalement condamné le gendarme à huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Le tribunal a ordonné une obligation de soins, de travail, d’indemnisation de la victime, d’interdiction d’entrer en contact avec elle, une inéligibilité pendant cinq ans. En revanche, le militaire, père de trois enfants, conserve son autorité parentale.