La Gendarmerie est de nouveau endeuillée par la perte de l’un des siens. Un gendarme de la brigade de Saint-Martin-de-Valgalgues, commune située en banlieue nord de la ville d’Alès, se serait suicidé. Le militaire aurait mis fin à ses jours en utilisant son arme de service. L’information a été révélée sur Twitter par un journaliste du Point qui estime que "la gestion RH de la hiérarchie de la gendarmerie est mise en cause".
Un gendarme s'est suicidé avec son arme de service à Saint-Martin de Valgalgues, près d'Alès. Après le suicide de Nadia Mostefa qui s'est immolée par le feu-pour des raisons persos mais surtout professionnls. la gestion RH de la hiérarchie de la gendarmerie est mise en cause.
— aziz zemouri (@azizzemouri1) March 27, 2022
Selon la Gendarmerie, il a mis fin à ses jours quelques heures après être passé devant le juge des affaires familiales. L'homme se plaisait dans sa brigade et était très apprécié par ses collègues. Il était même l'un des agents les plus félicités de sa hiérarchie. Il laisse derrière lui deux enfants de 9 et 11 ans.
Le gendarme était divorcé. Selon le maire de la commune, Claude Cerpedes, ce père de famille vivait avec sa nouvelle compagne qui avait elle aussi trois enfants.
Neuf jours après le suicide de Nadia Mostefa
Ce suicide n’est pas sans rappeler celui de la capitaine Nadia Mostefa, qui s’est immolée par le feu, neuf jours plus tôt à Montpellier. Cette disparition avait provoqué une vague d’émotion qui avait largement dépassé la sphère de la Gendarmerie et des forces de l'ordre.
L'association Les Képis Pescalunes, qui s'était déjà mobilisée suite au décès de la capitaine Nadia Mostefa, vient d'ailleurs de lancer une nouvelle cagnotte au profit de la famille de ce gendarme du Gard, à l'initiative de ses camarades. Lui aussi avait participé activement à plusieurs actions menées par l'association.
Qui était Nadia Mostefa, cette gendarme rayonnante et dynamique ?
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère des Solidarités et de la Santé. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.