Un maréchal des logis (MDL) de la brigade de gendarmerie de Fourmies, âgé d’une quarantaine d’années, a été condamné, le 28 avril dernier, à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Valenciennes. Il était jugé pour harcèlement sexuel sur une gendarme adjointe volontaire (GAV) qui avait 18 ans à l’époque des faits. Depuis, le militaire a été muté dans une autre brigade. La victime, de son côté, a quitté la gendarmerie.
Une ambiance malsaine à la brigade
Comme l’explique La Voix du Nord, le gendarme avait l’habitude, au sein de la brigade située dans le département du Nord, d’engager des "discussions incessantes autour du sexe et des clubs échangistes". Certaines de ses collègues ont d’ailleurs dénoncé son comportement. L’une a affirmé qu’il l’avait prise en photo et l’avait diffusée aux collègues ; une autre qu’il avait tenté de l’embrasser ; et une troisième qu’elle faisait toujours attention à ses tenues vestimentaires quand elle faisait du sport en sa présence.
La victime a quitté la Gendarmerie
C’est dans cette ambiance que la victime a pris ses fonctions de gendarme adjointe volontaire à la brigade en octobre 2019. Selon nos confrères, le maréchal des logis a tenu des propos sexuels et sexistes à son égard. Il lui a fait des avances, dans son bureau "porte fermée" ou par messages, en sms ou sur Messenger. Présente à la barre du tribunal de Valenciennes le 28 avril dernier, la jeune fille a raconté : "Il voulait me voir nue, faisait des commentaires déplacés sur mon physique et me proposait de pratiquer l’échangisme. Le 4 juin 2020, j’ai eu peur lorsqu’il m’a proposé d’effectuer un détour en forêt lors d’une patrouille". Depuis les faits, elle a quitté la gendarmerie et travaille désormais en tant qu’assistante dentaire dans sa région natale.
Lors du procès, le substitut du procureur, Thibault Druon, a estimé que le rapport hiérarchique entre le gendarme et sa victime est "une circonstance aggravante de cette infraction". Il a requis cinq mois de prison avec sursis.
Inscription au casier judiciaire
Finalement condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Valenciennes, le gendarme devra également indemniser la victime à hauteur de 5 000 euros. Cette condamnation apparaîtra également sur son casier judiciaire, malgré sa requête. Aujourd’hui, le gendarme ne travaille plus à Fourmies. Il a été muté dans l’Avesnois.