<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Affaire Jubillar : qui sont les militaires spécialisés dans la fouille opérationnelle qui prêtent main forte aux gendarmes

Photo : Un sapeur-parachutiste de la section "Fouilles opérationnelles spécialisées" (FOS) du 17e régiment de génie parachutiste lors d'un exercice en janvier 2021. (Photo: Com 17eRGP)

20 janvier 2022 | Opérationnel

Temps de lecture : 3 minutes

Affaire Jubillar : qui sont les militaires spécialisés dans la fouille opérationnelle qui prêtent main forte aux gendarmes

par | Opérationnel

Depuis le lundi 17 janvier 2022, un important dispositif de recherches réunissant gendarmes et militaires de l'armée de Terre, est déployé dans le Tarn, pour retrouver Delphine Jubillar, disparue depuis plus d’un an. Les investigations ciblent les alentours de la maison où vivait le couple, et notamment une ferme, située à proximité. 

Comme depuis le début de l’affaire, des gendarmes du groupement du Tarn, de l’Institut de recherches criminelles de la Gendarmerie (IRCGN), et de la section de recherches (SR) de Toulouse sont à l’oeuvre. Mais le dispositif a été renforcé ces derniers jours, également rejoint par un escadron de gendarmes mobiles, chargés de participer aux recherches et de sécuriser les zones de fouilles en en interdisant l’accès. Et en plus de ces moyens humains et techniques propres à la Gendarmerie, une autre unité militaire est venue prêter main forte.

Les gendarmes font appel au 17

Pour une fois, ce sont les gendarmes qui font appel au 17 ! À la différence qu’ici, on ne parle pas du numéro d’urgence utilisé par tout un chacun pour contacter les forces de l’ordre. Le 17 est en effet le surnom donné au 17e régiment de génie parachutiste (RGP), basé dans le département voisin du Tarn-et-Garonne, à Montauban. 

Ce sont précisément les sapeurs-parachutistes de l’équipe de fouilles opérationnelles spécialisées (FOS) du 17e RGP qui ont été réquisitionnés. Ces militaires, d’ordinaire employés sur les théâtres d’opérations extérieures dans le cadre de missions de recherches, de protection et de renseignement, sont ici déployés en renfort des gendarmes. “Leur spécialité est transposée au profit de la Gendarmerie grâce aux équipements en dotation qui amènent une vraie plus-value pour les recherches”, indique l’armée de Terre. En plus du géo-radar mis en place par les experts de l’IRCGN, les militaires mettent par exemple en œuvre un gyrobroyeur pour défricher la terre et permettre d’affiner les sondages effectués. Ils disposent également d’outils de pointe comme des radars géodésiques et des détecteurs de métaux puissants, capables de repérer le moindre gramme de métal en profondeur (clé, téléphone, bijou, bouton de pantalon, implant dentaire…).

Autre plus-value de cette unité du Génie composée d'une vingtaine d'hommes et formée aux techniques d'archéologie, la possibilité de mener des actions de recherches minutieuses dans un milieu périlleux. Une partie des recherches en cours se déroule en effet dans un environnement accidenté. 

Les militaires spécialisés dans les fouilles opérationnelles peuvent également opérer dans les milieux périlleux. (Photo: Com 17e RGP)

Les militaires spécialisés dans les fouilles opérationnelles peuvent également opérer dans les milieux périlleux. (Photo: Com 17e RGP)

Nouveau tournant dans des recherches ininterrompues depuis la disparition de Delphine Jubillar

Si un effort particulier est porté en ce moment sur le secteur de Cagnac-les-Mines, et notamment aux abords d’une ferme atteinte au printemps dernier par un incendie vraisemblablement accidentel, la Gendarmerie indique qu’il ne s’agit pas du seul secteur de recherches. Ces dernières, ininterrompues depuis le début de l’enquête selon l’Institution, ont néanmoins connu un rebondissement après les récentes révélations de la nouvelle compagne de Cédric Jubillar –lors de sa garde à vue en décembre 2021–, confirmés par un ancien détenu qui occupait une cellule voisine à celle du suspect. Ce dernier aurait évoqué à l’un comme à l’autre un emplacement à proximité de la ferme incendiée, où il aurait dissimulé le corps de Delphine.

Des déclarations toutefois potentiellement hasardeuses, le suspect étant décrit comme un manipulateur prenant plaisir à orienter en vain les recherches… Un cas de figure que connaissent bien les gendarmes, confrontés à une situation similaire dans les Ardennes lors de nombreuses fouilles menées pour tenter de retrouver le corps de la petite Estelle Mouzin. Des fouilles auxquelles des unités FOS de l’armée de Terre avaient d’ailleurs également pris part.

LP

Estelle Mouzin : une nouvelle piste prise très au sérieux par les enquêteurs

Registre :

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi