Les judokates et judokas de la défense l’avaient promis. Dès que la situation sanitaire le permettrait, ils rendraient un hommage appuyé à la majore Mélanie Lemée. La gendarme est décédée en service, à l’âge de 25 ans le 4 juillet 2020 à Port-Sainte-Marie, dans le département du Lot-et-Garonne. Elle avait été percutée par un automobiliste qui voulait échapper à un contrôle. En organisant la dernière édition du championnat de France militaire de Judo, le 20 avril dernier, dans la commune de La Ferté-Macé, dans l’Orne, sa ville d’origine où elle est également enterrée, les militaires ont tenu à honorer sa mémoire.
Les participants se recueillent sur la tombe de Mélanie Lemée
La veille de la compétition, une centaine de participants s’est réunie, au cimetière de La Ferté-Macé, pour se recueillir sur la tombe de Mélanie Lemée. En présence également de ses parents et de ses amis, le parcours de la défunte championne a été retracé. Il a été souligné combien elle était heureuse d’avoir pu conjuguer des valeurs communes à son métier et à sa passion. C’était également l’occasion de rappeler qu’elle avait obtenu, sous la bannière militaire, deux titres de championne de France et une médaille de bronze lors des championnats du monde avec l’équipe de France en 2016.
Une gendarme du Lot-et-Garonne tuée par un fuyard sur un barrage routier
Angélique Duriez : un titre pour son amie Mélanie Lemée
Des gendarmes, proches de Mélanie Lemée, lui ont rendu hommage sur les tatamis, à l’image de sa "sœur d’arme", l’adjudante Angélique Duriez, affectée au Groupement de gendarmerie départementale de l’Orne (GGD 61). Et quel retour pour cette championne ! Neuf ans après son dernier titre, elle est de nouveau devenue championne de France militaire en moins de 57 kilos.
Déjà médaillée d’argent aux championnats d’Europe militaire (en Slovénie en 2010), médaillée de bronze aux championnats du monde par équipe (Kazakhstan en 2013) et cinq fois championne de France militaire (entre 2009 et 2013), Angélique Duriez n’avait plus rien à prouver depuis qu’elle s’était retirée des tatamis en 2013. Elle avait repris la course en 2018 et avait participé à plusieurs reprises au cross national de la Gendarmerie et aux championnats de France militaire de cross-country. En octobre, elle avait également couru, son premier marathon, à Paris en 3 heures et 42 minutes.