Un ancien sous-officier de la gendarmerie de l’Yonne a été condamné à six mois de prison avec sursis, le 21 avril dernier, par le tribunal correctionnel de Sens. Le militaire était jugé pour harcèlement moral, exhibition sexuelle et harcèlement sexuel. Aujourd’hui à la retraite, il a été reconnu coupable pour les deux premiers faits.
Soupçonné d'avoir exercé du chantage à l'encontre de la femme d'un gendarme
Comme l’explique L’Yonne Républicaine, tout débute lorsque que la compagne d’un gendarme de la brigade de Pont-sur-Yonne dépose plainte. Elle reproche à un sous-officier, appartenant à la même brigade, de faire circuler une vidéo intime d’elle et de son compagnon. Selon nos confrères, cette plainte "va mettre au jour un comportement pour le moins inapproprié du sous-officier à l’encontre d’une autre femme de gendarme". Selon plusieurs témoins, l’homme lui aurait tenu des "propos dégradants et choquants" lors d’une soirée alcoolisée. Il lui aurait même promis de déclencher l’obtention d’un logement au sein de la caserne de Pontoise, en échange de faveurs sexuelles.
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Harcèlement moral sur une ancienne collègue
En charge de l’enquête, les gendarmes de la brigade de recherches d’Avallon ont auditionné plusieurs épouses de militaires. Puis, le cas d’une gendarme, qui est en poste en Côte-d’Or, dans la précédente brigade du sous-officier jugé, a été évoqué. "Alors qu’il était son tuteur, l’homme l’aurait embrassé par surprise et mis la main aux fesses (ce qu’il conteste)", écrivent nos confrères. Le militaire l’aurait ensuite harcelé moralement car elle refusait ses avances.
Quant à l’exhibition sexuelle reprochée au gendarme, elle a été attestée par deux femmes qui se sont constituées partie civile. Les faits se seraient produits au cours d’un dîner en 2017, au sein de la caserne de Pont-sur-Yonne.
L’homme avait finalement été muté en 2018 dans une autre caserne, à un poste qui n’impliquait pas l’encadrement de collaborateurs.
L'infraction de harcèlement sexuel pas retenue
Lors de son procès au tribunal correctionnel de Sens, l’accusé a nié les faits qui lui étaient reprochés, s’estimant victime d’une cabale au sein de son ancienne brigade. La substitute du procureur a pour sa part estimé que les infractions reprochées étaient caractérisées. L’ancien militaire a finalement été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis pour harcèlement moral et exhibition sexuelle. Aucune interdiction d’exercer toute fonction d’encadrement n’a été prononcée.
En automne 2021, l’homme, âgé de 46 ans, a fait valoir ses droits à la retraite. Il ne fait donc plus partie de la gendarmerie.