Le parquet de Vesoul va faire appel d’une relaxe accordée à un gendarme, soupçonné de harcèlement sexuel sur une collègue. Le militaire, en poste à l’époque la brigade de Lure, dans le département de la Haute-Saône, avait été relaxé par le tribunal judiciaire de Vesoul le 31 mars dernier. Il y aura donc un second procès dans cette affaire.
Des débats à huis clos
Comme le souligne L’Est Républicain, c’est à huis clos que s’est tenue l’audience le 17 mars dernier. Un gendarme de la compagnie de Lure était jugé pour des faits de harcèlement sexuel sur une de ses subordonnées entre janvier et avril 2021. L’accusé et la victime n’étaient pas présents lors des débats. "Le dossier a été évoqué, sans que les raisons du huis clos ne soient dévoilée ni même débattues, sans que le mot "gendarmerie" ne soit jamais prononcé", écrivent encore nos confrères.
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"Des comportements à connotation sexuelle" selon le parquet
Le militaire, âgé de 24 ans, aurait tenu et eu, selon les poursuites du parquet "des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste imposés de façon répétée" sur une de ses collègues auprès de qui il avait autorité. Selon le média, La Presse de Vesoul, le gendarme "se serait prêté en partie dans son entourage professionnel, à ce phénomène célèbre sur internet et baptisé "nude" ". Cela consiste à envoyer à un tiers, une ou plusieurs photos de soi-même en étant nu ou partiellement dénudé.
Au moment de la proclamation du jugement, l’avocate du gendarme a une nouvelle fois sollicité le huis clos. Une demande que la présidente du tribunal de Vesoul a rejetée. En effet, comme la loi l’exige, la proclamation doit être publique. S’il a été relaxé par le tribunal judiciaire, le parquet de Vesoul a décidé de faire appel de cette décision. Muté depuis cette affaire, le militaire sera jugé lors d’un autre procès.