Au sein du dossier "Innover c’est transformer", publié dans le dernier numéro de La Revue de la Gendarmerie nationale, figure un article au titre alléchant: "Innover dans les relations sociales". Il s’agit d’un entretien croisé entre le secrétaire général du conseil de la fonction militaire – Gendarmerie (CFMG), le général de division Louis-Mathieu Gaspari, et le consultant Denis Maillard.
Si l’intitulé laissait imaginer des propositions disruptives, l’article laisse quelque peu le lecteur sur sa faim. En effet, lorsqu’on lui demande "comment innover" dans le domaine social, le général Gaspari livre "quelques pistes qui sont de nature à répondre à cet objectif de transformation de notre concertation".
La peur du modèle syndical policier
Tout d’abord, selon lui, la concertation doit "se poursuivre, se développer, continuer et se pérenniser" ainsi qu’être "associée encore davantage à l’évolution de la maison". Rien de très innovant dans ce programme. D’autant que le secrétaire général du CFMG ajoute aussitôt qu’il "existe toutefois une limite à l’innovation", c’est "notre ADN, socle de nos valeurs militaires". Et il enfonce le clou pour ceux qui n’auraient pas compris et seraient attirés par le modèle syndical policier: "la concertation n’est donc pas de la co-gestion".
Dialogue social dans la Gendarmerie: une révolution en cinq étapes
Finalement, comme piste d’innovations, Louis-Mathieu Gaspari propose de "mieux former tous les acteurs concernés par le dialogue social", notamment les cadres de l’Institution, et de "professionnaliser davantage les processus de travail des concertants pour faire progresser à la fois la qualité et l’efficacité du dialogue social interne".
Attention toutefois, la menace du modèle policier semble toujours peser sur les projets du général qui ajoute aussitôt: "il n’est pas question ici de professionnaliser les individus, titulaires d’un mandat de concertation".
